L'intendant du port, qui se trouve en réalité être corrompu, tente alors de convaincre les deux hommes que le navire a quitté le port, en vain. Voyant le chevalier et le journaliste se diriger vers les quais, il alerte discretement plusieurs membres de la bande des chiens errants, qui avaient justement été chargés de surveiller le port.<br>
Arrivés devant le navire, le chevalier Jehan et le journaliste Alcide s'invitèrent immédiatement à bord, sans remarquer qu'un groupe d'individus suspects se formait déjà au bout du quai. Une fois sur le pont du navire, ils demandèrent à être reçus par le capitaine, ce qui fut refusé. L'équipage leur apparut tendu, distant, puis finalement hostile alors que plusieurs hommes de forte stature s'invitaient sur le pont. Les deux enquêteurs se trouvèrent alors soudainement encerclés tant par l'équipage du vaisseau que par les brigands de la bande des chiens errants; qui ne cachaient plus leur attention inttention de se débarasser de ces deux importuns.<br>
Mais cette tentative d'embuscade pour neutraliser les deux hommes fut, en réalité, le pire choix qu'ils eussent pu faire.<br>
Définitivement convaincu de la culpabilité de ces hommes par leur comportement, Jehan dégaina son épée et entama un massacre méthodique et vigoureux de tout l'équipage et du groupe de bandits. En quelques minutes, douze hommes tombèrent morts, cinq restèrent grièvement blessés; et le reste avait pris la fuite.<br>
Comprenant qu'ils avaient mis le doigt sur une piste solide, le chevalier et le journaliste entamèrent alors un interrogatoire fort pénible de deux brigands blessés, parmi lesquels ils trouvèrent non moins que le capitaine du navire, et bras droit de la bande des chiens errants.<br>
Ce dernier, amputé d'un bras durant le combat, dût encore subir un traitement effroyable avant de se résigner à parler. Il dénonça alors son chef, '''Charles le Blosne''', et plus inquiétant encore, un noble d'empire: le comte de Malpasset.<br>
Pour appuyer ses dires, le capitaine du navire indiqua au journaliste où se trouvaient une série de documents compromettants à l'intérieur du navire et à la capitainerie; documents qui attestèrent très vite de son témoignage.<br>
Dès la réception et la lecture de ce rapport, le commandeur en fut frappé d'effroi; et en rapporta immédiatement le contenu au Gouverneur et maréchal Bonaventure [[Pencroff]].<br>
Lorsqu'il apprit le détail des évènements et découvrit, avec effroià son tour, l'envergure de l'affaire; le maréchal [[Pencroff]] entra dans une profonde colère. De tous les crimes du monde, le fait qu'un noble - seigneur au sein de l'empire - ait pu user de son pouvoir et de son influence pour enlever et déporter des citoyens impériaux, et ce durant des années, provoqua chez le gouverneur une réaction épidermique mêlant indignation, dégoût, et rage.<br>
Sans attendre, il reprit alors le dossier en personne, les [[Chevaliers]] n'ayant pas un autorité suffisante pour s'attaquer à un Noble, fut-il corrompu, sans que ce dernier n'ait été mis hors-la-loi par lettre patente de l'empereur ou d'un gouverneur. Fermement décidé à rendre justice de la manière la plus absolue et définitive possible; le maréchal réunit autour de lui non moins que cinq régiments de dragons, et prit la route du comté de Malpasset.<br>