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Astrid Beaumanoir

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La nuit fut particulièrement angoissante pour la majorité des bleus de la troupe, incluant Astrid, la condition de la 8e n’ayant échappé à aucun regard. Le sommeil venait pour personne, et les vigiles furent ordonnés de redoubler leurs rondes. A l’aube, n’ayant put fermer l’oeil que 3 heures, la compagnie entra en terrain incertain, l’air frais et calme remplacé par un souffle frigide, et un épais brouillard obstruait la vision. Le silence était maître, même le fracas des pas de marche de la troupe semblait s’estomper dans la brume. L’ordre fut donné de tenir l’arme à feu prêt.
[[Fichier:Garde Volontaire dans la Brume 1.jpeg|vignette|250px300px|La 3e Compagnie suite à la fausse alarme dans la Brume du '''Lys'''.]]
Pas plus d’une demi-heure plus tard, un tir sonna dans la forêt, provenant d’un jeune voltigeur deux rangs derrière Astrid. Les soldats se mirent en carré, ne voyant pas l’origine de l’attaque, Astrid relayée au premier rang comme lancière. Mais une fois la formation construite, le silence régna à nouveau, et le voltigeur coupable du tir réalisa en même temps que les membres de son peloton qu’il venait de tirer sur un amalgame d'arbres et de verdures difformes. La troupe se remit en marche, prudente, le capitaine tenant avec difficulté sa monture calme. Quelques heures plus tard, alors que la nuit commençait à tomber, les éclaireurs distinguèrent les feux du campement, et peu de temps après, la troupe arriva à l’avant poste de la garde dans le cœur de la forêt, juste à temps avant que l’obscurité ne les prennent par surprise. Le camp n’avait rien d’extraordinaire: une dizaine de tentes, un grand feu pour la cuisson (et unique véritable source de lumière), un puits de fortune, et des provisions entassés dans des caisses et tonneaux. Pas de barricades, pas de murs de fortunes, et une maigre surveillance… mais la tentation de fuire était vite écrasée par l’absence totale de visibilité hormis les rares pavés indiquant une vieille route délabrée.
==Soldat de 1e Classe==
=== Retour au Fort Hérobrine===
[[Fichier:Astrid Beaumanoir Cavalière.png|200px300px|'''Astrid''' en tenue de cuirassière.|vignette]]
Les quelques soldats ayant connu Astrid avant son excursion la reconnaissaient à peine. Outre son œil perdu, tourné à une couleur de lait, la grande cicatrice fendant son visage et les grandes mèches de cheveux devenus blancs comme le linge, sa personnalité avait subi un changement radical. Là où elle aurait précédemment brisé le nez d’un fusilier arrogant pour une remarque déplacée, elle semblait être immuable, passive ou sourde. Sa stature confiante et pompeuse avait muée dans une démarche lente et penaude, recroquevillée sur elle-même, hantée par les images de la mort violente et toujours incompréhensible qu’elle avait témoigné. Tant bien qu’à son arrivée dans le fort elle reçut ses premiers chevrons, le capitaine voyait qu’il promouvait une soldate vide d’âme, et ses lieutenants auraient juré qu’ils voyaient un flair de pitié dans les yeux de leur supérieur.
Si la marche était moins animée que sa dernière sortie, la troupe retenant un sérieux constant auquel Astrid s'était rapidement habituée, elle ne pouvait se retenir de faire voyager ses pensées. Les premières étapes de la route lui étaient trop familières, et elle ne pouvait retenir de sentir son cœur monter dans sa gorge en voyant le pont de Novi menant vers les plaines d’[[Arcande]]. La nuit fut brève, mais la troupe reçut un dernier moment de répis avant la suite du voyage, et Astrid en profita pour rendre visite une fois de plus à l’église locale. A l’aube du lendemain, la troupe reprit son chemin, la marche poussée pour arriver aux abords de la forêt du Lys. Astrid ne put retenir l’angoisse en voyant les haut sapins devant elle, la brume rodant autour des troncs et fondant à la sortie du bois, couvrant les bottes des soldats d’une épaisse couverture nuageuse. Une partie d’elle voulait fuir le plus loin possible, abandonnant toute raison et contrôle de ses émotions. Les douze mois depuis son extirpation des griffes de la brume n’avaient pas réussi à effacer de sa mémoire les visages de ses anciens compagnons. Mais une autre partie d’elle, la nouvelle, imaginait les couleurs que pouvait émettre un brasier de cette ampleur, les étincelles illusoires scintillant dans ses yeux. Elle fut prise par surprise quand son sergent la rappela à l'ordre, la réveillant de sa stupeur, et qu’elle aida les autres troupiers à mettre en place leur tentes.
[[Fichier:Champagne de filranmel 2.png|vignette|250px300px|Rêves de la forêt du '''Lys''' en feu.]]
Le sommeil lui vint difficilement, ses pensées fixées sur sa nouvelle envie de mettre le feu à la forêt. Elle fantasmait sur la lumière qui en émanerait, la chaleur exsudée par le brasero, le cris des bestioles y existant qui agoniseraient sous le joug des flammes. Il y avait une certaine beauté dans l’imaginaire de la jeune fille, une scène presque idyllique d’un inferno divin ravageant la terre, les flammes engloutissant les démons de ses cauchemars. Bercée par le craquement d’un feu de camp pas loin de sa couche, elle s'endormit lentement.
=== Opération "Hiboux de Service" ===
[[Fichier:HMS La Llorona.jpg|250px300px|vignette| Le '''HMS La Llorona''' au large du royaume de '''Caltabello''']]
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