Modifications

Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Astrid Beaumanoir

4 164 octets ajoutés, 7 décembre 2022 à 19:24
Ayant réussi de justesse à balayer le rapport du dernier accident sous le paillasson, Podovin commençait à regretter son choix de prendre sous son aile la fille de son ami, le chaos qu’elle causait étant plus grand que ce qu’il avait été accoutumé de suivre. Le 24 Claircelune de l’an 308, il inscrit Astrid dans le '''4e bataillon du 7e régiment d’infanterie légère''', convaincu que si ce dernier ne réussit pas à briser la jeune fille, il aura le mérite de la tuer rapidement.
Le décor changea peu pour Astrid, les murs de grès des dortoirs de l’école ressemblant presque à deux gouttes d’eau aux casernes de la réserve. Ce qui changea par contre, outre l’espace encore plus restreint entre les hamacs et les lits, et devint un plus grand problème qu’elle n’avait pas anticipé, était la ténacité et la férocité de la discipline au sein de son groupe, les officiers ayant le flair pour l’insubordination. Les opportunités pour l’évasion étaient rares, les réprimandes physiques bien plus sévères, et la tolérance pour l’insolence presque inexistante. Durant la journée, les exercices de formations, de marche, de carrés de tirs, ou encore d’optimisation de tir lui furent martelés dans le crâne au rythme des tambours des troubadours de ligne. Les exercices physiques, généralement destinés à être effectués par un ou une athlète plus âgé, faisaient partie des routines lui posant le plus de difficultés, sa forme de 15 ans n’étant pas encore assez costaud que pour soulever certains des poids les plus lourds. Néanmoins, ils avaient le mérite de forcer sa condition sportive à s’améliorer. Le peu de joie qu’elle réussit à en tirer était que, malgré son arrogance, elle montrait un certain talent pour le tir que nombreux de ses collègues réservistes n’avaient pas, qualité qui n’avait pas échappé à son caporal chef. Les premières semaines, la nuit était un des rares moments de répit qu’elle reçut, servant de vigile sur la frontière [[Simurgh|simurgeoise]] du fort ou de quelques heures de repos. Elle reçut progressivement des heures de permission, qu’elle utilisait principalement pour étudier son environnement, cherchant encore une faille pour s’enfuir, visitant le fort et prenant note de son agencement. L'expansion pratiquement continue de l’oppidum rendait cette dernière activité plus compliquée que prévue, et le plus qu’elle essayait de se frayer un chemin parmi les différents chantiers, le plus qu’elle commençait à réaliser que sa situation était plus ou moins immuable: elle était coincée, et la surveillance constante des murailles et entrées rendait l’évasion plus ou moins impossible. Au bout de deux mois, la réalisation de son sort la rendit encore plus amère, et sa colère ne faisait que croître. Alors que sa motivation était à son plus bas, elle croisa lors d’une de ses escapades nocturnes un attroupement de jeunes soldats entassés dans une ruelle moins observée sur le campus. Sa curiosité piquée, elle se fraye un chemin à travers la foule, et découvre, non sans une certaine joie, un ring de bagarre clandestin, dans lequel elle reconnaissait certains des bleus avec lesquels elle avait fait sa formation. Elle avait trouvé la nouvelle façon parfaite pour se défouler<ref> Récit à venir soon™</ref>.  Dès ses premières bagarres elle démontra une férocité sans égale pour sa taille et sa catégorie de poids. Les bleus de sa promotion l’évitaient comme la peste, et les plus âgées en sortaient souvent avec une mâchoire disloquée. Cela ne l’empêchait pas de se faire remettre à sa place, s’assurant quelques visites à l’infirmerie pour une épaule disloquée ou pour quelques sutures sur le visage. Elle portait ses hématomes commes des médailles, et ses combats, réputés pour leurs férocité, attiraient de nouveaux participants et spectateurs. Cette notoriété lui valut un certain respect, mais elle ne fut jamais vue comme une égale aux combattants plus âgés, chose qui, malgré sa compréhension de la logique au vu de la différence d'âge, la frustra. C’est dans le ring qu’elle fit la rencontre et fut prise sous l’aile de '''Rachelle Petras''', une sergente-major âgée de 20 ans qui pris goût au gusto du duel de la jeune fille et qui voyait en elle une sœur cadette qu’elle n’avait jamais eu<ref> '''Marion Petras''', née en 293, jeune soeur de Rachelle Petras, est morte de tuberculose autour de l’an 297, âgée de seulement 5 ans.</ref>. Servant d’opposante récurrente, Rachelle réussi, tant bien que mal, de soulager une partie des maux d’Astrid (tout bonnement en écoutant son histoire), et bien que ne réussissant pas à lui faire respecter l’autorité, assura une diminution notable dans les tentatives de sabotages qu’Astrid entreprenait quotidiennement, ainsi que lui enseigna quelques techniques pour s’améliorer au combat main à main, ayant elle même dû apprendre à se battre contre des adversaires plus grande qu’elle depuis bien 3 ans. Cette amitié de fortune se tissa en une étroite sororie qui vit, à la plus grande joie des officiers d’instruction, un épanouissement dans son suivi d’instructions pour les formations. Ce que Rachelle ne réussit pas à retenir chez sa sœur adoptive, malgré ses nombreuses tentatives, était le développement d’un égo surdimensionné. Comptant plus de victoires que de défaites dans ses duels et sa condition physique s’améliorant drastiquement, la jeune Beaumanoir se sentait de plus en plus invincible, et prenait de haut des soldats faisant parfois deux fois sa propre taille.
=Armoiries=
contributeur
1 083

modifications

Menu de navigation