Modifications

Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Astrid Beaumanoir

6 octets ajoutés, 24 décembre 2022 à 03:02
Astrid fut prise par la terreur à son tour, et se mit a courir vers l’arbre le plus proche, cherchant à mettre autant d’obstacles entre elle et la créature que possible et s’enfonçant dans la brume. Elle ne distinguait plus la route, ni les arbres, ni ses camarades, ni le monstre. Le silence presque instantané l’étouffa, n’entendant plus que les palpitations frénétiques de son cœur. Ses jambes l'abandonnèrent et elle s'effondra dans la boue, au milieu d’un champ abandonné. N’arrivant plus à se relever, couverte de boue et de sang, elle était convaincue que la mort venait pour elle, et était résolue à son sort. La créature n'avait fait aucune preuve de faiblesse, laissé aucun signe que le groupe l'avait même touché. Elle étudia son environnement, tentant tant bien que mal d’étudier sa situation, son esprit logique luttant contre toutes les fibres de son corps et tous ses instincts de survie qui lui disaient de fuir. Il n’y avait pas d’abris, pas de cachettes, pas de barricades. Elle était comme une génisse à l'abattoir, jeune, faible, et inconsciente de sa situation.
Le brigadier artilleur impérial '''Jonathan Lembeek''', membre du convoi s’étant fait attaquer ce jour-là, raconte que dans un moment de lucidité défaillante, elle aurait entendu le son d’un lourd pas à 10 mètres d’elle. Tel un automatisme, elle aurait tiré dans l’épaule de la bête qui s'apprêtait à éviscérer lui et son soutien. L'engeance tourna son attention vers elle, s’enfonçant à son tour dans la brume. Les deux artilleurs réussirent à positionner le canon et de tirer dans la direction de la bête. Un cris strident d’une jeune fille retentit dans le brouillard avant la détonation, suivi par le rugissement perçant d’une manifestation maudite, et enfin, le silence total. Pas plus de quelques minutes plus tard, un autre peloton arriva sur la scène pour compter les pertes. La jeune Astrid fut retrouvée, couverte d’une substance noire et visqueuse et de sang, le côté droit de son visage tailladé, un œil ensanglanté, et un boulet de canon atterrit quelques centimètres au-dessus de son épaule. Le peloton compta au total 3 survivants, le convoi 2, et un des deux chevaux tirant l'artillerie.
Astrid fut embarquée vers le camp et mise en récupération pendant presque deux semaines, mais les infirmiers de camp étaient incapables de sauver son œil. Mais les semaines n'apportèrent aucun repos à la jeune fille, qui ne voyait que la mort de ses collègues et de Petras en boucle tant dans ses rêves que lorsqu’elle était réveillée. Une fois capable de tenir debout, le capitaine la réassigna dans la section de surveillance du camp, de telle sorte à ce qu’elle puisse se remettre de son expérience traumatique. Mais tant bien que les autres soldats essayèrent de lui remonter le moral, peu réussirent à même tirer un seul mot de ses lèvres. Le 54 Pampélune de l’an 309, les survivants du 2e bataillon du 7e léger furent ordonnés de retourner au Fort Hérobrine pour quelques mois de repos. Sur le sentier du retour, ils croisèrent la relève, remplie de bleus qu’elle n’avait pas encore croisés. Serrant la cocarde de Petras entre ses mains, un léger sourire malsain se traça sur ses lèvres.
contributeur
1 083

modifications

Menu de navigation