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Astrid Beaumanoir

5 401 octets ajoutés, 5 janvier 2023 à 12:58
==Soldat de 1e Classe==
=== Retour au Fort Hérobrine===
[[Fichier:Astrid Beaumanoir Cavalière.png|200px|'''Astrid''' en tenue de cuirassière.|vignette]]
 Les quelques soldats ayant connu Astrid avant son excursion la reconnaissaient à peine. Outre son œil perdu, tourné à une couleur de lait, la grande cicatrice fendant son visage et les grandes mèches de cheveux devenus blancs comme le linge, sa personnalité avait subi un changement radical. Là où elle aurait précédemment brisé le nez d’un fusilier arrogant pour une remarque déplacée, elle semblait être immuable, passive ou sourde. Sa stature confiante et pompeuse avait muée dans une démarche lente et penaude, recroquevillée sur elle-même, hantée par les images de la mort violente et toujours incompréhensible qu’elle avait témoigné. Tant bien qu’à son arrivée dans le fort elle reçut ses premiers chevrons, le capitaine voyait qu’il promouvait une soldate vide d’âme, et ses lieutenants auraient juré qu’ils voyaient un flair de pitié dans les yeux de leur supérieur. Les semaines qui suivirent furent peut-être pire que même les mois de sa formation, un nouvel arrivage de bleus toujours plus âgés qu’elle, vif et naïf, la bombardèrent de moqueries, ne voyant qu’une jeune fille peureuse qui s’assurait de toujours à rester à l’écart des foules. Les rares fois qu’elle tentait de se pousser à retourner à son passe temps préférée, son arrivée fut accueillie par une foule se riant d’elle, et la voyant partir presque aussi vite qu’elle n’était venue, souvent les larmes au yeux, elle fut baptisée par son premier surnom: “'''Blanquette'''”. Les rares survivants de la dernière sortie vers le Lys faisant partie du rite essayaient tant bien que mal de remettre la cohue de bleus à sa place, mais en vain, ne pouvant que regarder avec déception partir une de leur meilleure combattante du ring, réduite à qu’une fraction de la personne qu’elle était avant son déploiement. Il était connu parmi les rangs de la troupe que les volontaires envoyés au Lys ne revenaient pas comme ils étaient partis, mais les cas aussi graves qu’Astrid étaient malgré tout rares. Du moins, rares étaient ceux qui restaient encore dans l’armée après, addressant leur lettre de démission à leur supérieur et s’exilant dans leurs villages natifs en espérant de ne pas se suicider sur le chemin. La jeune fille, perdue dans ses pensées, avait réfléchi à quelque reprises de se jeter dans le port ou du haut d’un des murs. L’idée d’enfin pouvoir se reposer lui apportait un certain confort, aussi morbide soit-il. Ironiquement, les mêmes fantômes qui la hantaient incessamment la retenaient de mettre le dernier pas, Astrid étant presque la seule personne à encore se souvenir de leur visages. Elle était convaincue que leurs morts ne pouvaient avoir été en vain, et, à ce stade, qu’elle était la seule qui pouvait encore faire leur deuil. Elle reçut une permission pour son anniversaire, qu’elle utilisa pour aller poser la cocarde de Petras au cimetière de Birak-Heim. Elle passa la soirée dans la préfecture de Novi, où, après une nuit sans sommeil et perdue dans ses pensées, elle termina sur les marches de l’entrée de la chapelle locale, un monument où avait été rangée une relique de la [[Campagne Verte|1ère Campagne Verte]]. La matrone du temple l'accueillit sans hésitations, la paroisse étant vide à cette heure tardive, et lui offrit une oreille attentive à son histoire et ses maux, une offre qu’Astrid dans son désespoir ne put refuser. La jeune fille, presque folle retenant son bagage mental depuis des mois sans pouvoir vraiment en parler, s’ouvra dans une confession impromptu, et, dans un moment de lucidité dut au soulagement qu’elle réussi enfin à avoir, réalisa que les nonnes de son passage au centre correctionel de sa jeunesse avaient laissés leur traces: elle était à présent convaincue que la seule raison de sa survie actuelle était le fruit d’une intervention divine. Il n’y avait pas d’autres explications. La bonté des Empereurs même l’avait voulu ainsi, et elle se trouva martyre de son bataillon. Les mois qui suivirent, elle redécouvrit lentement la piété, et ses convictions, devenues entremêlées avec les préceptes du '''Culte des Empereurs''', se reconsolidèrent. Sa ferveur retourna, mais là où son combat était précédemment un combat de survie rempli de rage et de haine pour sa situation, elle combattait à présent pour ce qu’elle était convaincue était une mission divine avec une froideur tacite et sans égale parmi la troupe. Elle retourna dans le ring clandestin, démontrant une prouesse renouvelée et un plaisir presque malsain à remettre ses détracteurs à leur place, ses coups devenus méthodiques, stratégiques et vicieux. Elle ne visait plus pour mettre hors commission rapidement, mais pour faire souffrir. Les bleus se remirent rapidement en ligne, comprenant leur place comme “vermine et future chaire à canon” (en cours une description qu’Astrid assura de rédaction™marquer dans l’esprit des bleus au fer chaud). Quant aux troupiers, le sourire leur retourna au lèvres, et firent preuve de respect face à la jeune fille qui avait enfin combattu ses démons. Le 2 Mérolia de l’an 309, Astrid décide de changer de voie militaire, et quitte le 7e Légers pour s’inscrire dans la '''Brigade d’Exploration'''. ===Brigade d’exploration===(en cours de rédaction™)
=Armoiries=
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