Modifications

Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Campagne des immaculés

4 476 octets ajoutés, 17 avril 2021 à 21:24
Il était alors neuf heures. Les chevaliers, l'épée au poing, se disposèrent sur deux lignes de deux ost chacune, chaque ost étant replié sur deux rangs de manière à ce que le front soit composé de 1 000 cavaliers. Derrière les chevaliers, les deux osts de bacheliers se disposèrent de manière à le suivre de près pour sabrer les fantassins ayant échappé aux quatre premiers rangs de l'attaque. Puis, quand tout fut en place, l'évêque louis le grand, un des plus fervents meneurs de l'église, vint se poster au devant des chevaliers. D'un geste de main, ce dernier lança les 6 000 cavaliers au pas, en avant, à l'assaut des lignes du corps des maréchaux.<br>
Cependant les fantassins du maréchal, voyant la cavalerie ennemie avancer vers eux, ne se démontèrent pas. Au contraire, comme si ils avaient attendus ce signal, ils se mirent en mouvement. Comme un seul homme, chaque bataillon, les uns autour de leur colonel et les autres autour d'un commandant, formèrent des carrés d'infanterie: formation fixe composée de quatre lignes de fantassins, par compagnies, se tournant le dos pour faire front sur tous les cotés. Cette formation, éprouvée par les campagnes de la garde volontaire, avait en effet spécialement été pensée pour prémunir les unités d'infanterie contre les assauts de forces montées. Les chevaliers de l'église, dont la plupart étaient nobles et ne portaient les armes que depuis la création des paladins immaculés, ne connaissaient que peu de choses aux arts militaires et ne comprirent pas ce mouvement: il allait leur en couter.<br>
Quand les chevaliers ne furent plus qu'à cent mètres des carrés d'infanterie des maréchaux, ils se lancèrent au galop de charge. Plusieurs salves de mousquets claquèrent en direction des chevaliers, ont une poignée s'écroula avant d'être piétinée par les autres cavaliers. Enfin, les chevaliers arrivèrent à hauteur des carrés, qu'(wip)ils submergèrent immédiatement, pénétrant dans les interstices qui s'ouvraient entre chaque carré, et s'enfonçant dans les lignes du corps des maréchaux.<br>Malheureusement pour les chevaliers, leur mouvement avait justement été prévu et le piège se referma sur eux. Engagés entre les carrés qui étaient disposés en damier, les chevaliers se retrouvèrent rapidement empêtrés dans les lignes des fantassins, qui restaient immobiles. Pire, ces mêmes fantassins, brandissant leurs baïonnettes de manière à faire de chaque carré une sorte de hérisson, semblaient intouchables. Les chevaux se refusèrent en effet à s'approcher trop près de ces murs de lames, et les chevaliers, ralentis voir immobilisés par la masse, étaient des cibles faciles pour l'infanterie qui les arquebusaient sans discontinuer. Les coups de mousquets claquèrent de toutes les directions, chaque carré faisant feu de ses quatre faces sur les chevaliers ou sur leurs montures, qui ne pouvaient plus reculer. Ces derniers, qui ne disposaient pas d'armes à la portée suffisante pour atteindre les soldats dans les carrés, ne pouvaient rien faire pour se prémunir des feux mortels qui pleuvaient sur eux; et juchés sur leurs hautes montures, ils faisaient des cibles de choix, particulièrement immanquables. Certains chevaliers, par chance et par hardiesse, parvinrent à pénétrer les carrés en poussant leurs montures à bout. Mais arrivés au centre de la formation, ils se retrouvaient encerclés par les quatre murs de fantassins, qui les abattaient immédiatement. Le général Bondaulde, qui commandait habituellement la brigade d'imperial-grenadiers et qui tenait le premier rang des lignes des maréchaux, sabra à lui seul près de huit chevaliers, et éventra quatre chevaux.<br>Témoins de ce carnage, les 2 000 bacheliers, qui se trouvaient derrière les chevaliers, se détournèrent pour tenter un contournement par le nord des lignes. Mais, alors qu'ils entreprenaient ce contournement pour tenter de faire céder les carrés, ils rencontrèrent les deux régiments de cavalerie de réserve des maréchaux, qui se ruèrent sur eux. Un violent combat de cavalerie se déclencha au nord des carrés d'infanterie, durant lequel les cuirassiers et les grenadiers-à-cheval se rendirent maitres des bacheliers, qui durent battre en retraite l'épée dans les reins. Voyant leurs ennemis prendre la fuite, le régiment de maréchal-cuirassiers se lança en effet à leur poursuite, tandis que le régiment de colonel-général-cavalerie se portait au devant des carrés, pour empêcher la retraite des chevaliers.<br> Vers dix heures, constatant l'échec cuisant de leur mouvement de cavalerie et le risque de leur annihilation, les deux légions se décidèrent à quitter leurs redoutes pour appuyer leur charge par leurs unités d'infanterie. malheureusement, à l'instant ou ils quittèrent leurs abris, les deux régiments de tirailleurs-grenadiers, qui avaient contourné par le nord, apparurent sur leur flanc. Pire, les trois régiments de dragons du maréchal suivaient ce mouvement et menaçaient l'infanterie des légions, qui étaient déployées vers l'ouest et se trouvaient en plein mouvement. Les tirailleurs-grenadiers, déployés sur quatre lignes de bataillons, entamèrent une progression par roulement, tirant une salve et avançant tour à tour. Ce mouvement, effectué sur un flanc des lignes des légions, fixa la droite de leur ligne, alors que le flanc gauche qui se trouvait du coté du fleuve poursuivait son avancée. L'évêque Ulysse, comprenant qu'il fallait immédiatement cesser la marche en avant au risque d'être complètement flanqués; fut passer l'ordre de s'arrêter sur toute la ligne, et ordonna à toute l'infanterie de la légion de l'ouest, sur le flanc droit, de se déployer face aux tirailleurs du maréchal. Il ordonna ensuite à la légion de l'est de se replier sur les redoutes, avant que les 1 500 dragons du maréchal ne lui coupe la voie. Ce mouvement inégal des deux légions, l'une se fixant vers le nord et l'autre rétrogradant vers l'est, créa une brèche entre leurs deux lignes. Le maréchal Pencroff, qui venait de déboucher derrière les tirailleurs avec ses deux régiments de hussards...<br> 
contributeur
4 399

modifications

Menu de navigation