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Campagne des immaculés

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== Le contexte ==
Dans le courant de la décennie 250 du calendrier érachien naquit un culte particulièrement belliqueux nommé '''église de la veine noire''', dans la région des bas-plateaux. Cette région, située à plusieurs jours de cheval à l'est de Stendel, était connue pour être un point de passage commercial de premier ordre: la région était en effet fort montagneuse et la route qui suivait le fleuve de la veine-noire était une artère marchande fort prisée des caravanes. Malheureusement, l'église qui avait pris le nom de la rivière entreprit de bannir de la région tous ceux qui n'était ni de l'espèce humaine, ni de celle des elfes. De fait, certains commerçants non-humains eurent de plus en plus de mal à traverser la région, et se retrouvaient parfois pris à partie par la branche armée de l'église: les '''paladins immaculés'''. <br>
La situation ne cessa de de se détériorer, tant et si bien qu'un premier conflit éclata. La région des bas-plateaux fut entièrement fermée, portant un coup d'arrêt au commerce dans le région. La région passa alors sous le contrôle de l'église, qui renforça les rangs de son armée. Les régions voisines ne tardèrent pas à hausser le ton et à faire savoir le mécontentement, mais toutes furent prises de court: l'église déclara la guerre à ses plus proches voisins dans ce qui devait être sa première croisade.<br>
Au début de la décennie 260, l'influence de l'église dépassait donc largement les frontières de la région des bas-plateaux. La majeure partie des duchés et des petits royaumes qui l'entouraient avaient succombé à ses croisades et étaient désormais ses vassaux, et les rangs des paladins immaculés ne cessaient de croitre. La population non-humaine et non-elfe de cette partie du continent fut réduite à l'éxodeexode, quand elle ne souffrait pas directement de massacres: les années passant, les croisades des paladins se firent de plus en plus violentes et sans pitié. Les raids et les éxécutions exécutions devirent monnaie courante, et l'église de la veine-noire représentait désormais une menace trop importante pour les nations encore indépendantes qui la bordaient directement, à la seule exception de l'empire de Stendel qui était resté tout à fait neutre quant aux conflits de ce lointain voisin. De son coté, sachant pertinemment que l'empire était un adversaire bien trop conséquent pour entrer en conflit avec lui, l'église tâcha de s'en tenir éloignée, du moins pendant un temps.<br>
== Belligérants ==
'''L'église de la veine noire''' est un culte pro humains et pro elfes fondé par l'archevêque '''Horace Dante Ier''', un ecclésiastique qui considérait les éspèces espèces non humaines et non elfes comme les descendants des monstres qui avaient jadis rendu inhabitable la région des bas-plateaux. Ce dernier fut considéré comme fou par la plupart de ses contemporains.<br>A sa mort, il fut remplacé par son disciple le plus exalté qui prit le nom de '''Horace II'''. C'est ce dernier qui, souhaitant pousser jusqu'au bout les dogmes de son église, forma l'armée des '''paladins immaculés'''. C'est aussi lui qui décidé décida le lancement des croisades dans la région des bas plateaux, et qui supervisa les invasions des régions voisines. Il porte la responsabilité des massacres de plusieurs milliers de civils, sur près de quinze ans.<br>
Les '''Paladins immaculés''' étaient à l'origine des nobles issus de la région des bas plateaux, et qui étaient en quête de gloire et d'aventure. On trouvait parmi eux de nombreux second-fils de familles, qui n'avaient pas hérité du titre de patriarche et qui se retrouvaient souvent sans réelle activité. Le temps passant, les rangs se garnirent également de bourgeois et de paysans, convertis par l'église.<br>
Tous les nobles ne partageaient pas la vision, courte, du roi; mais tous lui étaient fidèles par esprit de corps. Les plus aguerris des généraux, à commencer par le duc '''Von Bonlieux''', sentaient toutefois qu'une catastrophe couvait.<br>
Le '''Corps des maréchaux''' est un corps d'armée loyal à l'empire de Stendel et commandé par les Maréchaux [[Pencroff]] et [[Ghideon Zorn]]. Il s'agit d'une force d'élite, rompue aux arts de la guerre les plus récents. Le corps est composé d'une divison d'infanterie et d'une division de cavalerie, ainsi que d'éléments organiques d'artillerie et de génie. La spécificité de ce corps est sa grande mobilité: il est capable de parcourir de grandes distance en un temps particulièrement court, grâce à une gestion du ravitaillement optimisée et par une séparation des troupes en plusieurs colonnes lors des marches permettant de faciliter leur maintien. Les soldats du corps des maréchaux sont connus pour être de fervents impériaux, au point de griser souvent le fanatisme. Le corps est composé de toutes les strates de la société stendelienne, et de toutes les éspèces espèces vivant dans l'empire: Humains, elfes, nains, chimères, peaux-vertes et bien d'autres.<br>
La '''Garde Volontaire''' est une armée loyaliste ayant prêté allégeance à l'empire de Stendel. Elle fut fondée par le maréchal [[Pencroff]] et est actuellement commandée par le maréchal [[Ghideon Zorn]]. La garde volontaire tire sa force de son organisation et de ses grandes capacités d'accélération logistique. Ses troupes sont professionnelles et aguerries, et se sont illustrées dans de nombreuses campagnes dont elles sont souvent revenues victorieuses. La seule et unique mission de la garde est de protéger les populations civiles impériales. Ce but est poursuivi avec un détermination absolue.<br>
'''Massacre de Lupek''' (casus belli)<br>
Le 6 Holevant Holevent de l'an 265, une colonne de cavaliers de l'église de la lumière, qui participait à une campagne de croisade à l'ouest de la région des bas plateaux, se rapprocha dangereusement de la frontière impériale sans être repérée. Si leur objectif n'était pas d'entrer sur le territoire Stendelien, ce qui leur avait été proscrit par le grand évêché, une erreur de route les y conduisit. Les paladins de la veine-noire ne se rendirent compte de leur erreur que lorsqu'ils arrivèrent devant le village de Lupek, bourg principalement peuplé par une communauté de gnomes et de halfelins.<br>
Ignorant les instructions de l'évêché, et pensant suivre les préceptes de leur culte; les paladins se résolurent à saccager le village. Ils se livrèrent donc au massacre de la population locale et au pillage de leurs biens, sans rencontrer aucune résistance. En effet, le village n'était pas doté de corps de gardes et la patrouille journalière de la garde impériale qui y passait n'était attendue que pour le soir.<br>
Lorsque les gardes impériaux arrivèrent au village au crépuscule, les assaillants du village avaient déjà disparus, et la population avait été décimée. Dans les décombres d'une maison, les gardes retrouvèrent cependant deux enfants, cachés par leurs parents et qui avaient miraculeusement survécus. Ils furent tous les deux déclarés pupilles de l'empire et évacués.<br>
'''Opérations de reconnaissance'''<br>
Après avoir passé la frontière le '''29 Holevent''', le corps entreprit de fouiller méticuleusement toute la région qui bordait le flanc est du territoire de Stendel. Le maréchal Pencroff comprit rapidement que les coupables, n'ayant pas revendiqué leur méfait, avaient sans doute cherché à s'éloigner autant que possible de la frontière. Il ordonna donc à son avant-garde de s'orienter plein-est, en direction de la région des bas plateaux. C'est durant cette marche que l'état-major acquit la certitude que que l'église de la veine-noire était liée au massacre: leurs préceptes étaient en effet connus de tous, et de nombreux civils croisés par les troupes firent part de la récente présence de paladins dans la région et de leur brusque disparition. La destination du corps était donc toute trouvée, et les quatre divisions reçurent l'ordre de marcher en direction des rives de la veine-noire, le fleuve qui donna son nom à l'église et qui longe la vallée des bas-plateaux. <br>
Le '''53 Holevent 265''', alors que l'avant-garde poursuivait ses opérations d'éclairage aux devants du corps, une compagnie du '''régiment de dragons de Filranmel''' fit la rencontre impromptue d'une petite bannière de spadassins de la veine-noire. Le groupe, qui appartenait à l''''Ost des spadassins de la légion d'opale''', avait en effet monté son bivouac en bordure d'un étang, ou il tenait l'arrière-garde de la légion d'opale, une des divisions de l'église de la veine-noire. Ne sachant pas si ils avaient affaire à des ennemis, les dragons tentèrent d'approcher le camp, mais déclenchèrent immédiatement un branle-bas de combat général de la part des spadassins. Leur réaction confirma aux dragons qu'il s'agissait bien d'ennemis, et l'assaut fut donné. Les dragons de Filranmel n'eurent que peu de mal à venir à bout de la centaine de fantassins légers, qui avait été surprise au repos et désorganisée. De la bannière, il ne subsista aucun survivant en mesure de donner l'alerte au reste de la légion d'opale, et les dragons trouvèrent dans les bagages d'un des officiers une série d'ordres et de missives qui leur indiqua la position des unités ennemies les plus proches. Quand la fouille des corps fut terminée, la compagnie de dragons se retira pour aller présenter ses découvertes à l'état-major au plus vite: ils savaient que l'avantage était de leur coté et que tant que la disparition des spadassins n'était pas remarquée, ils pouvaient profiter d'un certain effet de surprise.<br>
'''Bataille du mont-sans-joie'''<br>
Le '''55 Holevent 265''', profitant des informations récupérées le 43 holevent 53 Holevent par les dragons, les troupes du corps des maréchaux entamèrent un mouvement offensif contre la légion d'opale, qui stationnait le long du fleuve de la veine-noire, non loin d'un lieu-dit nommé "Le mont-sans-joie". La légion, qui n'avait pas encore eu vent de la destruction de sa bannière de spadassins, bivouaquait en effet sur la rive, en désordre. Le Maréchal Pencroff ordonna à l'avant-garde du corps et à la première division de se préparer à l'assaut, tandis qu'il lançait la seconde division et l'arrière-garde plein-est, pour déborder la légion d'opale.<br>
Au lever du jour, il fit donner l'assaut sur la rive, prenant de cours les forces adverses, surprises dès le réveil. Les 1er et 2e régiments de tirailleurs-grenadiers se ruèrent à la baïonnette sur les premiers ennemis, qui tombèrent sans opposer la moindre résistance. Puis, formant la ligne, les tirailleurs-grenadiers jetèrent sur le reste de la légion d'opale plusieurs salves meurtrières, qui achevèrent de semer la panique chez l'ennemi. Ces derniers, se retrouvant dans l'incapacité de se former en ordre de bataille, commencèrent à refluer en désordre le long de la rivière, qui les bordait sur la droite. Malheureusement, sur leur gauche, l'artillerie à cheval du maréchal pencroff Pencroff vint se disposer en batterie, et fit tomber sur eux une terrible pluie de métal. Poursuivies la baïonnette dans les reins, décimées par la mousquetade et par la mitraille; les troupes de la légion d'opale fondirent comme la cire d'une bougie à la flamme d'un brasier. En moins d'une heure, tous les spadassins et les anspessades avaient péri. Ne restait alors que la colonne de reconnaissance et les bacheliers, dont une partie avait eu l'occasion d'atteindre les chevaux et avait pris la fuite vers l'est. Malheureusement, ces derniers furent pris en chasse par les dragons de Filranmel et d'Asayaka, ainsi que par le régiment de maréchal-hussards commandé par le général Marceline de Bercheny. Un affrontement de cavalerie s'ensuivit, dans lequel le ban des bacheliers d'opale fut anéanti. Seul un fragment de la colonne inquisitrice d'opale, monté sur de plus vifs destriers, parvint à disparaitre dans l'épaisse forêt qui s'ouvrait à l'est.<br>
Sur les coups de quinze heures, le maréchal Pencroff rappela ses cavaliers et rassembla la 1ère division. Il ordonna à l'avant-garde de rejoindre la 2e division, déjà partie vers l'est; et fit stopper l'arrière-garde pour que la 1ère division puisse la rattraper. Des documents de diverse importance furent saisis sur les corps des ennemis, dont une partie vint définitivement motiver la campagne: Il y était en effet mentionné que la légion d'opale était à l'origine du massacre de Lupek, et plus précisément la "colonne inquisitrice", dont une partie avait malheureusement pris la fuite. Le corps se remit en marche avant la nuit.<br>
'''Bataille de Thelore'''<br>
Le '''3 Agrevent 265''', plus d'une semaine après la bataille du mont-sans-joie et suite à de nombreux mouvements prévisionnels opérés par les deux camps en vue de se rencontrer sur le terrain le plus propice, les légions de granit et de jade finirent par se lancer en direction du corps des maréchaux. Ce mouvement fut décidé après que les meneurs des deux légions eurent estimés que le corps des maréchaux se trouvait en assez fâcheuse posture pour ne pas pouvoir se défendre efficacement à cause du terrain sur lequel il s'était retiré: il n'en était en réalité tout autrement. En effet, il le relief des environs de Thelore semblait peu propice à un large déploiement de forces sur une ligne, il offrait au maréchal Pencroff la possibilité de scinder ses forces en trois, dans des positions ou chaque front serait indépendant des autres. Il pouvait également dissimuler une partie de ses troupes grâce à la complexité des dunes et collines, et avait entrepris de leurrer ses adversaires avec une fausse ligne défensive. Pendant plus de 48 heures, les sapeurs du corps et de nombreux soldats creusèrent des trahcées te tranchées et bâtirent des redoutes ou furent mises en batteries une bonne partie des bouches-à-feu du corps, de sorte à ce que l'ennemi, arrivant par l'est, ne croit avoir affaire à un réseau défensif complexe et bien garni: il n'en était rien: mais les canons ne devaient pas le leur laisser deviner avant que l'ennemi ne se soit trop exposé. Une fois les tranchées creusées, ce feux-centre défensif fut tout de même garni par les fantassins du 1er et 2e régiments de tirailleurs-grenadiers et par le régiment de vélites-carabiniers, soit près de 3 000 hommes qui allaient être le pivot du combat. Préventivement, le maréchal fit évacuer les habitants du village de Thelore dont la sécurité ne pouvait être garantie.<br>
Aux environs de neuf heures, les deux légions se présentèrent à l'est du village. Comme prévu, elles entreprirent de se déployer face à ce qu'elles pensèrent être le gros des troupes du maréchal. Toute fois, prudentes, elles ne s'engagèrent pas toutes les deux dans le vallon: la légion de granit pris les devants, tandis que la légion de jade forma un arrière défensif hors de portée des canons. Le maréchal Pencroff, qui suivait ce mouvement depuis les redoutes, ordonna aux artilleurs de laisser la légion s'approcher, avant de débuter leur feu. Dans les tranchées, les vélites-carabiniers et les tirailleurs-grenadiers attendaient, leurs mousquets appuyés sur le parapet, que l'ordre leur soit donné de faire feu. Puis, quand le maréchal estima que l'ennemi s'était assez engagé, il fit donner le feu. La vingtaine de canons, disposés en "grande batterie", fit feu par salves de boulets de 6 à 8 livres sur les rangs ennemis que le terrain avait forcé à adopter un "ordre en profondeur". Chaque boulet eut donc un impact décuplé, certains projectiles emportant parfois plusieurs hommes d'un coup. La légion de granit ne perdit cependant pas pied, et poursuivit son avancée: elle était en effet composée de soldats particulièrement fanatiques, et était menée par un évêque parmi les plus charismatiques de l'église qui s'exposa au devant de ses hommes, embrasant ces derniers par son exemple. Les pertes de la légion furent terribles, mais elle menaça bientôt les tranchées ou les soldats du maréchal la reçurent par une formidable mousquetade. Plusieurs fois, un formidable craquement déchira l'air, alors que les 3 000 mousquets vomissaient à l'unisson un nuage de fumée blanche qui venait s'élever en panaches saccadés dans le ciel. pendant Pendant près d'une heure, les carabiniers et les grenadiers fixèrent l'ennemi sous ce feu terrible, mais ils ne parvinrent pas encore à faire débander cette légion qui se montrait si opiniâtre.<br>
Voyant que la légion de granit était en difficulté, l'évêque de la légion de jade voulut lui prêter main-forte en lui envoyant une partie de son infanterie en soutien. Malheureusement, ce mouvement avait été attendu par le maréchal, qui dévoila alors ses deux divisions de combat, sa véritable force. Arrivant par le nord et par le sud, la 1e et la 2e division du corps des maréchaux fondirent sur la légion de jade, surprenant celle-ci dans son mouvement vers l'ouest. Grenadiers en tête, flanqués par des escadrons de dragons, les deux divisions se disposèrent en étau autour de la légion de jade, qui ne pouvait plus arrêter son propre mouvement en avant. Dans un ultime sursaut, comprenant que le centre du dispositif du corps des maréchaux n'était en fait qu'une formidable redoute de canons, certes bien défendue, mais néanmoins peu garnie; la légion de jade se jeta à la rencontre de la légion de granit, et se joint à elle pour tenter d'enfoncer les défenses du maréchal. Ce dernier, voyant les deux légions, éprouvées mais encore combatives, se ruer sur sa ligne; ordonna de fixer les baïonnettes et de faire passer les canons à mitraille. La bataille prit alors une intensité terrible: la mousquetade se poursuivit sous le tonnerre assourdissant des canons et le sifflement sinistre des éclats de métal qui se dissipaient dans les rangs ennemis. Puis, au moment suprême ou les deux légions allaient atteindre les tranchées, le feu des canons cessa, et laissa place à un hurlement. Face aux paladins épuisés et suffoquant dans la fumée de la poudre, le régiment de vélites-carabiniers sortit des tranchées, l'arme au bras. Son chef de corps, le lieutenant-colonel Fournier, mena l'assaut sabre en main; le visage noir de poudre. Criant à ses hommes "à la fourchette", il se rua en avant, suivi par ses fantassins. Une clameur terrible s'éleva alors dans le brouillard blanchâtre, tandis que les carabiniers et les paladins s'entretuaient à l'arme blanche. Voyant ce formidable combat, et conscient que cet élan allait emporter la décision de la bataille, le maréchal Pencroff rassembla avec lui les deux régiments de tirailleurs-grenadiers aux cris de "J'irai croiser le fer", une des devises du corps. Soutenu par cette vague vivante, il se jeta dans la mêlée. A l'est, les 1e et 2e divisions continuaient d'entamer la légion de jade par ses flancs, mais la fumée empêchait les grenadiers de viser clairement, et le corps à corps qui s'était engagé induisait un fort risque de tir-ami. Les deux divisions durent donc se cantonner à poursuivre leur encerclement de l'ennemi, mais ce dernier allait encore pouvoir compter sur un atout salutaire...<br>
En effet, vers seize heures, une colonne de cavaliers lourds fut signalée à l'est. Prévenus de l'engagement des légions de granit et de jade, et inquiétés par le manque de nouvelles du front, l'archevêché avait détaché l'Ost des chevaliers de la lumière, issu de la légion de l'ouest, pour l'envoyer en renfort. L'arrivée imprévue de cette puissante cavalerie lourde permit aux deux légions, durement ébranlées et partiellement encerclées de percevoir une porte de sortie sur leurs arrières, ou les divisions du maréchal ne pouvaient pas se permettre de tourner le dos à pareille cavalerie. Les grenadiers des maréchaux, comprenant que leur position sur l'arrière des deux légions était compromises, se reportèrent sur le nord et le sud, laissant une brèche à l'est, d'ou étaient venues les deux légions. Celles-ci, dans un ultime effort pour éviter l'anéantissement, rétrogradèrent en hâte. Laissant derrières elles leur infanterie, déjà en prise avec les fantassins du maréchal, les deux légions sauvèrent ainsi leur cavalerie, qui s'était maintenue sur les arrières des légions pour tenter de contenir les grenadiers. galopant au travers du vallon en direction des chevaliers de la lumière, les chevaliers d'opale et de granit se sauvèrent donc, suivis de près par une partie des bacheliers, plus éprouvés en pertes cependant. la La majeure partie de la cavalerie des deux légions échappa ainsi aux combats, mais le maréchal n'avait pas dit son dernier mot. Si ses dragons étaient en effet occupés à achever l'infanterie des paladins, il disposait encore de deux régiments de cavalerie lourde: le régiment de maréchal-cuirassier et le régiment colonel-général de cavalerie. Ces derniers, maintenus en réserve, étaient en effet prêts à combattre: ils furent lancés à travers le vallon par le sud. Contournant les combats d'infanterie qui secouaient encore le champ de bataille, les cavaliers du maréchal se jetèrent à la rencontre des chevaliers et des bacheliers de l'église, qui furent un instant pris de court. Mais dans un élan héroïque, les bacheliers de la légion de jade et de granit firent volte-face, en contre-attaquèrent les cavaliers du maréchal; afin de permettre aux trois ost de chevaliers, soit 3 000 hommes, de quitter le champ de bataille. Evidemment, les bacheliers, qui étaient équipés en cavalerie légère, le tirent ne tinrent pas longtemps face à des cuirassier. Mais la disproportion de leur nombre, deux ost de mille homme contre deux régiments de cinq-cents hommes, leur permit de gagner suffisamment de temps pour que les chevaliers ne s'enfuient. Dans le vallon, les combats se terminaient.<br>
Vers dix-huit heures, l'infanterie des légions de granit et de jade avait été totalement anéantie, et les bacheliers des deux légions avaient également péri sous les assauts des troupes du maréchal. Mais le bilan était également très lourd pour le corps des maréchaux. Si il avait pu dissoudre les deux légions, exception faites des chevaliers, son avant-garde avait été particulièrement éprouvée. Dans l'assaut d'infanterie et les combats qui s'en étaient suivis, le régiment de vélites-carabiniers avait perdu 200 hommes sur les 1 000 de son effectif. Pour sa bravoure à la tête de son unité, le lieutenant-colonel Fournier, qui avait été blessé à la poitrine par un coup de rapière, fut nommé Colonel sur le champ de bataille. Quant aux régiments de tirailleurs-grenadiers, ils avaient perdus chacun près d'un dixième de leurs forces. Les deux divisions, elles, engagées plus tardivement au corps-à-corps, avaient essuyé de moindres pertes et réussi à faire subir de très lourds dégâts à l'ennemi. En somme, le bilan était plus que favorable au maréchal: ses pertes, bien que tragiques, étaient sans commune mesure avec les milliers de cadavres que les légions de granit et de jade avaient laissés derrière elles. La victoire était consommée, mais la fuite de 3 000 chevaliers était tout de même préoccupante. On peut se surprendre d'ailleurs que la cavalerie des deux légions ait été si tardivement engagée, et que la cavalerie lourde se soit même soustraite au combat: de toute la bataille, la cavalerie des deux légions n'avait en effet joué qu'un rôle minime et n'avait presque rien tenté. Ce fait curieux tient sans doute dans la composition des rangs des chevaliers: il s'agit en effet des plus riches paladins, capables de posséder destrier et armure, et donc souvent issus de la noblesse locale. On comprend alors que l'église soit plus frileuse à engager, et surtout à risquer inutilement cette arme, pourtant si stratégiquement avantageuse.<br>
'''Bataille des moissons'''<br>
Le '''22 Agrevent 265''', un nouvel affrontement d'envergure eut lieu entre le corps des maréchaux et les paladins de la veine-noire. En effet l'église, à la nouvelle de la destruction de ses dernières légions nomades, avait rassemblé ses deux dernières légions, les légions de l'est et de l'ouest, qui étaient vouées à la protection du territoire des bas-plateaux. A ces deux cohortes étaient venus se joindre les 3 000 chevaliers survivants, formant ainsi une formidable ligne de défense qui était venue se ranger en ordre de bataille dans une plaine bordant la veine-noire. La précédente défaite essuyée par l'église à Thelore avait apprise à ses meneurs à se méfier des reliefs; ils avaient donc choisi, pour affronter une nouvelle fois les troupes du maréchal Pencroff, un terrain aussi plat que possible, et qui avait l'avantage d'être bordé sur le flanc sud par le fleuve.<br>
Le maréchal Pencroff, que les éclaireurs avaient renseigné sur la disposition des deux légions ennemies, avait ralenti sa marche pour laisser son ennemi se déployer. Il savait qu'une fois les deux légions disposées en ordre de bataille, il aurait le l'avantage de l'initiative par le mouvement de ses divisions Il pourrait alors lancer une attaque de front avec l'une de ses divisions, tandis que l'autre tenterait un contournement par le nord, en cherchant à rompre l'aile droite de l'ennemi pour la replier sur son centre et, si la chance le permettait, pousser le centre jusqu'à ce qu'il soit dos à la rivière.<br>
Vers six heures du matin, les 1e et 2e division du corps des maréchaux, appuyées par l'artillerie du corps, se présentèrent donc par l'ouest, face à la ligne de défense ennemie. Ces deux divisions n'étaient alors composées que des deux régiments d'impérial-grenadier, des deux régiments de fusiliers-grenadiers et du régiment de vélites-carabiniers; soutenus par les deux régiments de cavalerie lourde du corps, pour un total de 5 000 fantassins et 1 000 cavaliers. La cavalerie organique des deux divisions, à savoir les régiments de dragons d'asayaka et de threa-thaesi, avait été soustraite à ses unités d'origine pour renforcer la division d'avant-garde, à qui avait été confié la tâche d'opérer le débordement par le nord avec les deux régiments de tirailleurs-grenadiers, les deux régiments de hussards du corps et le régiment de dragons de Filranmel; formant une colonne de 2 000 fantassins pour 2 500 cavaliers. L'avant-garde, qui devait n'entrer en jeu qu'une fois le combat engagé et l'ennemi fixé, se tenait alors en retrait sur le flanc gauche du corps des maréchaux. Le Maréchal Pencroff, qui tenait cette fois à accompagner l'effort qui se voulait décisif au nord, se joignit avec ses mousquetaires à la brigade de hussards, dont il confia le commandement au colonel Armand d'Hubert.<br>
Vers huit heures, les deux divisions d'infanterie du maréchal se lancèrent en avant, en direction des lignes défensives des légions de l'église, qui s'étaient mises à couvert derrière des redoutes de terre. Ayant eu l'occasion de constater avec amertume l’infériorité de son infanterie, taillée pour le combat au corps à corps, contre celle du corps des maréchaux; l'église avait fait le choix de ne pas exposer tout de suite ses fantassins. Elle comptait également sur les 4 000 chevaliers et 2 000 bacheliers que comptaient ses rangs depuis le ralliement des 3 000 chevaliers rescapés de Thelore, et ces derniers étaient bien déterminés à combattre durant cette journée pour venger l'affront qui leur avait été fait lors de leur dernier combat. Le maréchal Pencroff s'attendait également à ce que les légions de l'église fassent usage de sa nombreuse et puissante cavalerie lourde, raison pour laquelle il avait laissé les régiments de maréchal-cuirassiers et de colonel-général-cavalerie en appui de son infanterie. Mais il savait également que ses fantassins allaient avoir un avantage de taille sur leurs adversaires si ces derniers n'accompagnaient pas leurs cavaliers par un appui d'infanterie suffisant, et il comptait sur l'égo des chevaliers, humiliés par leur fuite du champ de bataille précédent, pour motiver ces derniers à des mouvements inconsidérés. En cette matière, il semble qu'il avait vu particulièrement juste.<br>
Quand les divisions d'infanterie du maréchal, disposées en lignes par bataillons, arrivèrent au centre de la plaine, au milieu de ce qui semblait être des champs de blé fraichement labouré; la ligne de défense des légions sembla s'ouvrir, laissant en son centre une large brèche aux allures de couloir. Cinq-cents mètres séparaient encore les deux armées, mais le sol commença à trembler. Comme l'avait anticipé le maréchal, l'église s'était décidée à utiliser à son avantage ses troupes les plus puissantes et les plus fanatiques; et près de 6 000 cavaliers, dont 4 000 hommes en armure, vinrent former un véritable mur de centaures devant les 5 000 fantassins et 1 000 cavaliers du maréchal. A la vue de ces lignes de cavaliers, les fantassins ressérèrent leur étreinte autour de leur mousquets. Les lignes s'arrêtèrent brutalement, au centre des champs, complètement à découvert. Les fantassins du maréchal formaient alors deux lignes disposées l'une derrière l'autre: la première était formée des deux régiments d'impérial-grenadiers et du régiment de vélites-carabinier; et la seconde des deux régiments de fusiliers-grenadiers. Brutalement, ces deux linges lignes se scindèrent en deux lignes chacune: un bataillon de chaque régiment s'avança, tandis que l'autre rétrograda, de manière à ce que deux lignes en dents-de-scie furet formées. Les chevaliers et les bacheliers de l'église ne comprirent pas ce mouvement, que la distance et leur point de vue ne permettait pas de bien figurer. Ils saisirent cependant que les fantassins du maréchal adoptaient là leur poste de combat et qu'ils ne comptaient pas se rapprocher d'avantage: l'heure était venue de charger.<br>
Il était alors neuf heures. Les chevaliers, l'épée au poing, se disposèrent sur deux lignes de deux ost chacune, chaque ost étant replié sur deux rangs de manière à ce que le front soit composé de 1 000 cavaliers. Derrière les chevaliers, les deux osts de bacheliers se disposèrent de manière à le suivre de près pour sabrer les fantassins ayant échappé aux quatre premiers rangs de l'attaque. Puis, quand tout fut en place, l'évêque louis le grand, un des plus fervents meneurs de l'église, vint se poster au devant des chevaliers. D'un geste de main, ce dernier lança les 6 000 cavaliers au pas, en avant, à l'assaut des lignes du corps des maréchaux.<br>
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