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Campagne des immaculés

8 266 octets ajoutés, 28 mai 2021 à 16:58
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Le '''56 Agrevent 265''', vers 6 heures du matin et après deux longues journées de marche, la 2e division du corps des maréchaux, commandée par le maréchal Ghideon Zorn, se présenta à la sortie du col de passeroche.<br>
Visiblement en avance sur son adversaire, dont que les hussards annonçaient qu'il se trouvait encore à une demi-journée de marche; le maréchal Zorn eut alors tout le loisir de déployer ses forces, et notamment ses 10 canons d'artillerie à cheval; la batterie d'artillerie à pieds n'étant pas encore arrivée. Il forma alors un véritable entonnoir garni de soldats, et disposa ses canons de manière à dispenser des feux suivant un axe de tir concave en direction du col. Il n'avait alors que 2 000 fantassins, contre les 4 à 5 000 fantassins de la légion ennemie qui s'approchait, mais comptait sur l'avantage qui lui conférait le terrain et son artillerie, ainsi que sur le renfort du bataillon de l'avant-garde, qui devait le rejoindre dans la journée avec près de 2000 fantassins supplémentaires.<br> Vers midi, comme l'avaient prévu les éclaireurs, la colonne ennemie fut signalée. Il s'agissait alors de la légion du duc Von Bonlieux, qui servait d'avant-garde aux armées du royaume de Fersen. Du coté du maréchal Zorn, les troupes étaient en position et prêtes à faire contact avec l'ennemi; et n'attendaient plus que le signal du feu. Derrière des redoutes de terre, construites par les sapeurs du corps, les canons étaient mis en batterie et les artilleurs tenaient leurs pièces. Le duc von Bonlieux était un vétéran, et bien que moins aguerri que les maréchaux; il avait anticipé le déploiement de ses adversaires et la précarité de sa situation si il venait à déboucher depuis le col sur une ligne complètement déployée, à plus forte raison si ses adversaires avaient avec eux quelque artillerie. Quand ses propres éclaireurs l'avertirent de la présence du dispositif du maréchal Zorn, il n'en fut pas surpris et ne s'en alarma pas, mais il fit arrêter ses troupes avant qu'elles n'entrent dans le champ d'action de l'artillerie du maréchal. Sa position était pour le moins inextricable, car le relief du col le forçait à rester déployé en colonnes sur la route, et il ne pouvait engager un nombre conséquent d'hommes sans que ceux-ci ne soient jetés en pâture à la mitraille. Fort heureusement, il disposait dans sa légion d'une cohorte de, jagers; des soldats d'infanterie légère qu'il pouvait envoyer en contournement sur le flanc de la montagne, pour tenter de flanquer la ligne du maréchal Zorn.<br> Vers 13 heures, le duc von bonlieux envoya donc un bataillon de 500 jagers à flanc de montagne, déployés en ordre relâché, pour tenter de prendre l'aile droite du maréchal. Les jagers, qui étaient presque tous des montagnards aguerris, se faufilèrent sans mal entre les roches, malgré les dénivelés. Ils purent alors prendre assez de hauteur pour ne pas être menacés par les canons de la ligne adverse, et réussirent à s'approcher assez pour débuter leur attaque. Ils étaient alors dotés d'arcs, qui leur permettaient de se dissimuler derrière les rochers pour tirer, faisant ainsi pleuvoir leurs flèches sur les rangs du maréchal Zorn sans avoir à se dévoiler et s'exposer à une riposte. Alors qu'ils se mettaient en place, une première volée de flèches fut tirée sur l'aile droite, et vint trouver les rangs du 2e régiment de fusiliers-grenadiers. Le maréchal Zorn, qui avait observé ce mouvement, envoya alors deux compagnies de sapeurs pour déloger ses assaillants. Les sapeurs, qui n'étaient que 200 contre les 500 Jagers, ne s'en jetèrent pas moins sur le flanc de la montagne, hache au poing. Les jagers, voyant arriver sur eux cette improbable contre-attaque, tinrent d'abord leur position grâce à leurs arcs. Mais les pertes infligées ne ralentirent pas les sapeurs , qui gravirent la pente de plus belle,s'approchant dangereusement de leurs cibles. Les soldats du duc, pourtant supérieurs en nombre, furent un instant décontenancés. Leur armement léger, composé d'un arc et d'un glaive, devait leur permettre de tenir leur position au corpsà corps. Mais l'arrivée au contact des sapeurs leur donna une toute autre impression: les coups de hache et de mousquetons abolirent toute résistance sur la route des sapeurs, et la panique gagna les jagers. Nombre d'entre eux tentèrent cependant de tenir le flanc de montagne avec une bravoure qui doit être soulignée, mais le reste de la troupe céda sous la pression. Vers 14 heures, le flanc de la montagne était tenu par les sapeurs du maréchal, qui devaient ne plus en bouger de la bataille.<br> Constatant l'échec de son contournement, il ne restait plus au duc von bonlieux qu'à attaquer de front, ce qu'il savait malheureusement être une option tragique en terme de pertes. Il décida alors de jouer son va-tout, en employant pour son premier assaut le moins d'hommes possible et en tentant un coup de force: submerger la première ligne du maréchal Zorn par une attaque éclair qui allait offrir se déroulerait au corps-à-corps, de manière à empêcher le maréchal d'utiliser ses canons. Pour cela, le duc fit appeler sa cavalerie, qui était composée en tout d'un millier de ulhans, des lanciers. Les cavaliers du duc prirent donc position en tête de colonne et se préparèrent à charger.<br>Voyant cela, le maréchal Zorn ordonna que seuls ses canons des ailes droites et gauche ne se chargent à mitraille, et que les canons de son centre ne se taisent. Comme dit précédemment, les canons du maréchal étaient disposés en arc-de cercle autour du débouché du col, et ceux des flancs pouvaient donc tirer à mitraille sur des ennemis en approche, en tir croisé, sans risquer de toucher la première ligne de défense. Aussi efficace que cela puisse être, le maréchal n'en était pas moins privé de ses 4 canons du centre, qu'il fit reculer de la première ligne pour ne pas risquer de les perdre lorsque l’ennemi entrerait au contact.<br> Vers 15 heures, les ulhans du duc se lancèrent au galop vers la ligne du maréchal Zorn, qui était tenue par le 2e régiment imperial-grenadiers. En plus de ce mouvement, le duc lança son 2e bataillon de jagers sur la montagne, pour en déloger les sapeurs du maréchal. Alors qu'un corps-à-corps sanglant se tenait sur le relief, les ulhans franchirent rapidement la distance qui les séparaient des défenses. Mais, avant qu'ils ne puissent entrer au contact, une salve de mousquetade décima le premier rang des cavaliers. Immédiatement après cette salve, les trois canons de l'aile droite et les trois canons de l'aile gauche entreprirent un feu de barrage à mitraille, qui acheva de dévaster la tête de colonne des ulhans. Ces derniers, qui ne manquaient cependant ni de bravoure ni de hardiesse, poursuivirent leur attaque sous le déluge de feu, conscients qu'il leur suffisait d'occuper le centre pour ouvrir la voie à leur propre infanterie.<br>S'obstinant à charger, les lanciers arrivèrent enfin au contact des grenadiers du maréchal. Ces derniers, aguerris à toutes les luttes, ne se démontèrent pas et repoussèrent les cavaliers à coups de mousquet et de baïonnettes. Une lutte sans mercie sur le centre de la ligne défensive s'engagea alors, tandis que les canons continuaient de déverser leur mitraille sur l'arrière de la colonne des ulhans. Le combat resta incertain pendant près de 250 trente minutes, durant lesquelles le duc hésita à envoyer son infanterie. Puis, voyant que ses cavaliers occupaient à eux seuls deux régiments d'infanterie, il se risqua à un assaut général, et jeta ses 4000 fantassins en avant, ordonnant à ses troupes de prendre les batteries de canons en priorité. Voyant l'infanterie du duc se lancer au contact, le maréchal Zorn ordonna aux deux bataillons de fusiliers-grenadiers, qui tenaient les ailes, de défendre les canons coûte que coûte. Il envoya ensuite sur son centre le régiment de dragons du threa-thaesi, afin de soulager les grenadiers. Enfin, il ordonna à ses hussards, sa dernière réserve, de se tenir prêts à se porter sur le flanc droit ou le flanc gauche.<br> Vers 16 heures, la bataille battait son plein. Le duc von bonlieux avait alors engagé toute sa légion dans un bond en avant, que le maréchal Zorn s’efforçait de contenir malgré son infériorité numérique. Le centre de la ligne de front était englouti sous une mêlée générale de fantassins supplémentaireset de cavaliers, tandis que les ailes tenaient tant bien que mal par le feu de ses canons, défendus par les fusiliers-grenadiers qui s'accrochèrent à leurs batteries comme si il s'était agi du d'une citadelle. Un brouillard grisâtre se leva sur le champ de bataille, alors que l'odeur de poudre se faisait de plus en plus insupportable. Aux pieds des défenseurs, les corps des plus malchanceux s'amoncelaient en redoutes de chair, d'ou s'échappaient les cris des blessés. Le maréchal Zorn, qui savait que son centre ne devait pas chanceler, se rua dans la mêlée, sabre en main. Il eut alors cette phrase restée célèbre: "'''Tous ceux qui en tuent moins que moi retourneront dans la ligne, faites moi voir ce que savent faire des vrais grenadiers !'''".<br> 
'''WIP'''<br>
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