===Bataille de Tamur===
La poursuite fut bientôt ralentie, mais la marche en direction de la ville de Tamur, capitale du royaume des mines, ne connut aucun délai.<br>
En effet, le Maréchal Pencroff, désireux d'en finir, n'avait pas l'intention de laisser à ses ennemis l'occasion et le temps de se réorganiser. Il convenait de frapper vte et fort pour obtenir une victoire totale.<br>
Une journée et demi de marche forcée suffit à ses troupes pour arriver aux portes de la ville. La population, avertie de la cuisante défaite de son armée, s'était réfugiée dans les remparts; et les restes moribonds de l'armée des mines tenaient la ligne sur les murailles, fermant l'accès à la ville. La garnison ne comptait alors que 10 000 hommes dont 2 500 conscrits et près de 4 000 "principes", des soldats d'alite qui avaient été affectés à la protection du palais et du haut-quartier.<br>
Voyant arriver la colonne du Maréchal, les officiers du royaume des mines firent fermer les portes, dans l'espoir de repousser les assauts sans avoir à combattre en plaine. Ils comptaient, pour dérouter les elfes et les roupes du Maréchal Pencroff, sur les batteries de canons de 8 à 12 livres qui armaient les murailles. Dès qu'ils le purent, ils entamèrent donc un feu nourri, qui eut dans un premier temps l'effet escompté.<br>
En effet, sous le feu des canons, les troupes du maréchal ne pouvaient aborder la plaine, au risque d'être décimées. De plus, il était inutile de s'exposer pour se retrouver bloqué aux pieds des murailles. Les divisions "Suljii" et "Pencroff" se déployèrent derrière un repli de terrain ou l'on monta le bivouac en attendant que l'état-major ne décide de la marche à suivre. La réponse vint finalement de la guerre marine.<br>
En effet, le maréchal Pencroff se souvint d'un savant exposé que lui avait fait l'amiral Wariow sur l'utilisation de brulots, petits navires enflammés qui sont jetés en direction des vaisseaux de guerre pour leur propager leurs incendies. La méthode, bien que couteuse, pouvait suffire à endommager suffisamment les murailles, visiblement peu entretenues, et espérer une percée. Le plan était simple: commander une grande quantité de poudre, la chargée à bord de charrettes attelées, et lancer les attelages en direction des murailles avec leur cargaison de barils de poudre enflammés, en espérant qu'un moins quelques-uns des charriots atteignent la muraille.<br>
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[[Fichier:CampagneDeFilranmel.png|750px|vignette|centré|Carte de la campagne]]