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Astrid Beaumanoir

1 octet supprimé, 13 décembre 2022 à 18:09
Ayant réussi de justesse à balayer le rapport du dernier accident sous le paillasson, Podovin commençait à regretter son choix de prendre sous son aile la fille de son ami, le chaos qu’elle causait étant plus grand que ce qu’il avait été accoutumé de suivre. Le 24 Claircelune de l’an 308, il inscrit Astrid dans le '''4e bataillon du 7e régiment d’infanterie légère''', convaincu que si ce dernier ne réussit pas à briser la jeune fille, il aura le mérite de la tuer rapidement.
Le décor changea peu pour Astrid, les murs de grès des dortoirs de l’école ressemblant presque à deux gouttes d’eau aux casernes de la réserve. Ce qui changea par contre, outre l’espace encore plus restreint entre les hamacs et les lits, et devint un plus grand problème qu’elle n’avait pas anticipé, était la ténacité et la férocité de la discipline au sein de son groupe, les officiers ayant le flair pour l’insubordination. Les opportunités pour l’évasion étaient rares, les réprimandes physiques bien plus sévères, et la tolérance pour l’insolence presque inexistante. Durant la journée, les exercices de formations, de marche, de carrés de tirs, ou encore d’optimisation de tir lui furent martelés dans le crâne au rythme des tambours des troubadours de ligne. Les exercices physiques, généralement destinés à être effectués par un ou une athlète plus âgé, faisaient partie des routines lui posant le plus de difficultés, sa forme de 15 ans n’étant pas encore assez costaud que pour soulever certains des poids les plus lourds. Néanmoins, ils avaient le mérite de forcer sa condition sportive à s’améliorer. Le peu de joie qu’elle réussit à en tirer était que, malgré son arrogance, elle montrait un certain talent pour le tir que nombreux de ses collègues réservistes n’avaient pas, qualité qui n’avait pas échappé à son caporal chef.
Les premières semaines, la nuit était un des rares moments de répit qu’elle reçut, servant de vigile sur la frontière [[Simurgh|simurgeoise]] du fort ou de quelques heures de repos. Elle reçut progressivement des heures de permission, qu’elle utilisait principalement pour étudier son environnement, cherchant encore une faille pour s’enfuir, visitant le fort et prenant note de son agencement. L'expansion pratiquement continue de l’oppidum rendait cette dernière activité plus compliquée que prévue, et le plus qu’elle essayait de se frayer un chemin parmi les différents chantiers, le plus qu’elle commençait à réaliser que sa situation était plus ou moins immuable: elle était coincée, et la surveillance constante des murailles et entrées rendait l’évasion plus ou moins impossible. Au bout de deux mois, la réalisation de son sort la rendit encore plus amère, et sa colère ne faisait que croître. Alors que sa motivation était à son plus bas, elle croisa lors d’une de ses escapades nocturnes un attroupement de jeunes soldats entassés dans une ruelle moins observée sur le campus. Sa curiosité piquée, elle se fraye un chemin à travers la foule, et découvre, non sans une certaine joie, un ring de bagarre clandestin, dans lequel elle reconnaissait certains des bleus avec lesquels elle avait fait sa formation. Elle avait trouvé la nouvelle façon parfaite pour se défouler<ref> Récit à venir soon™</ref>.
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