Après une nuit plus ou moins complète de repos et les rations quotidiennes partagées, les pelotons furent répartis pour chacun couvrir un tronçon dédié de la route. Le peloton de Petras fut assigné à couvrir la route sur une zone agricole abandonnée entre le campement de la garde et un village de fortune pour les réfugiés de la brume envahissante. Le blé qui jadis y aurait poussé était presque devenu sauvage, les sentiers de terre battue couvert de mousse et de lichen, et le terrain étaient jonchés de vieux outils de labourage depuis longtemps pourris par l’humidité et la pluie. Au plus grand soulagement d’Astrid et du reste de son peloton, la zone était globalement calme. Les convois venant du Sud étaient encore intactes et les voyageurs encore de bonne humeur, mais ceux venant du nord était rarement consolable ou calme. Mais les jours passant, la quantité de convois semblait monter, et les rumeurs couraient dans le camp qu’une attaque aurait été orchestrée par les mages de l''''Ordre Du Lys''' pour repousser les monstres de la brume vers l’ouest. Une routine plutôt calme se développa, et le peloton de Petras avait pris l’habitude de chanter [[Terminologie_de_la_Garde_Volontaire#Le_d.C3.A9part_d.27Herobrine|Le Départ d'Herobrine]] lors de leur patrouille. Le temps passant, la panique semi constante des premiers jours fut remplacée par un calme mélangé à une certaine lassitude, et dans l’habitude d’Astrid en temps libre, son esprit se mit à divaguer vers des idéaux de liberté. Mais à sa grande surprise, un certain remord se joignait à ses idées d’escapade, surtout pour Rachelle, une des rares personnes avec qui elle avait pu vraiment se confier. Le temps passé avec elle lui avait permis de se faire connaître dans le reste du peloton, et bien que ses tendances bagarreuses lui donnait une envie de distribuer quelques yeux aux boeur noir, Rachelle su la retenir, lui enseignant la restreinte, mais aussi l’autorisant quelques baffes quand un membre de la troupe faisait une blague déplacée. Podovin écrira dans son mémoire que c’était peut-être la première et dernière fois que la jeune fille comprit enfin la définition de vie de groupe, et peut-être même de famille.
Le 13 Démévent de l’an 308, deux mois après son arrivée dans la brume, Astrid était en mission d’escorte d’un convoi d'artillerie impériale destinée pour la garnison d’[[Otium]]. Les heures précédant l’arrivée du convoi furent passées en mission de reconnaissance pour assurer que la route était praticable pour un convoi plus lourd, la pluie de la nuit précédente ayant embouée une partie du chemin. Prenant la relève du peloton précédent, le groupe se mit en marche autour de 13:00. Le convoi était lent et bruyant, les sabots des boeufs tirant les canons retentissant contre les galets restant des sur le sentier. Deux voltigeurs tirailleurs avaient été envoyés en reconnaissance en avant-garde, pas plus de 20 mètres en avant, mais leurs formes étaient invisibles à travers la brume. Autour de 14:15, la sergente Petras ordonna la halte. Devant le convoi se trouvait un arbre renversé, un obstacle qu’il n’y avait pas pendant la matinée. Mais plus problématique encore, les éclaireurs ne l'avaient pas remonté… plus important, ils n’étaient pas là. Les escouades furent ordonnées de former deux lignes sur chaque flanc du convoi, Astrid se trouvant à la deuxième en arrière, le fusil pointé dans la brume. Le silence, jusqu’alors ayant été la source d’un calme, lui rappela les premiers jours dans la forêt, et la tension dans les rangs était palpable. Petras se tenait derrière elle, le poing crispé autour de son fusil. Plusieurs minutes passèrent, sans que quoi que soit ne se passe.
Hésitante, Petras ordonna 4 soldats de déplacer le tronc sur le chemin. Mais dès qu’ils s’approchèrent de l’arbre, l’un d’entre eux fut attrapé par quelque chose et tirer au-dessus et derrière l’obstacle, ses cris de terreur s'éteignant presque instantanément. Les trois autres reculèrent aussitôt, essayant tant bien que mal de prendre une position de tir, mais leurs bras n’avaient pas la force pour tenir leur armes levées. Le reste de la troupe recula à son tour du tronc d’arbre, laissant les bœufs à découvert. Du coin de l’oeil, Astrid aperçu ce qu’elle n’aurait que put décrire comme un serpentin organique flotter au ras du sol derrière le flanc, et avant qu’elle ne put prévenir ses compagnons de ligne, l’appendice c’était enrober autour de la jambe d’un autre fusilier, et d’une mouvement brusque, le tira dans la brume, ses cris estompé aussitôt qu’on ne voyait plus sa forme. C’est à ce moment là qu’Astrid réalisa qu’on ne lui avait jamais dit contre quoi les convois qu’elle escortait devaient être défendu. Elle avait entendu dire des monstres, mais elle avait toujours imaginer des morts vivants ou des grosses araignées. Ceci était quelque chose de bien différent, et pour la première fois depuis qu’elle s'en souvienne, elle ressentait la véritable peur, la peur qu’elle n’avait jusqu'à présent que vu dans les yeux de la 8e compagnie sur sa marche de retour.