[[Fichier:8e33379e-e1ce-4c0f-a7af-23dd48f3aa94.png|vignette|left|Zylra Branazril, Reine de Galianör]]
Le roi Ankorkibil, n'était encore qu'un jeune prince lorsqu'il fit la rencontre de Zylra, fille de la haute lignée des barbes de feus, gardiens des anciens savoirs et descendante d’une branche noble des forgerons runiques. Leur première rencontre eut lieu lors d’un conclave entre les grandes familles naines. Zylra, connue pour son intelligence vive, sa maîtrise des textes anciens et son tempérament calme, mais indomptable, impressionna immédiatement le jeune Ankorkibil par sa franchise et sa force d’esprit. Il trouva en elle un esprit aussi acéré que la plus fine des haches forgées.
Leur union, scellée quelques années plus tard devant les Titans, ne fut pas qu’une alliance politique, mais une rare histoire d’amour profond au cœur d’un royaume souvent rude. Ensemble, ils consolidèrent le pouvoir royal, réformèrent certaines guildes et promurent l’éducation et les arts, notamment la calligraphie runique et l’art de la mémoire gravée dans la pierre.
De cette union naquit une fille unique, Alniria, dont le nom signifie "lumière sous la montagne". Zylra la forma dès son plus jeune âge aux langues anciennes et aux chants, voyant en elle l’avenir du royaume. La jeune héritière, vive et brillante, montra très tôt les qualités d’une dirigeante née.
Mais leur bonheur fut brisé. Alors qu’elle supervisait le chantier d'extention de l'académie royale, Zylra fut assassinée dans des circonstances demeurées obscures. Certains parlèrent d’une secte hostile aux réformes, d’autres accusèrent les espions d’Ankorkibil eux-mêmes, manipulés par un ennemi intérieur et d'autres évoquèrent l'obscure secte de Yotis. D'autres encore accusèrent certains groupes obscurs du Néo-Dominion avec lesquelles, les relations commençaient à se tendre. Le crime, exécuté sans témoins, frappa le royaume d’effroi, mais toucha surtout le roi d’une douleur irréversible. Ankorkibil, plongé dans un deuil abyssal, se referma comme jamais. Face au trône et à ses responsabilités, il restait un roi. Mais face à sa fille, il devint un père brisé. Durant des lunes entières, il ne parvint pas à lui adresser un mot. On raconte qu’il passait des nuits entières devant le berceau d'Alniria, incapable de dormir, le regard hanté par la silhouette absente de Zylra. Peu à peu, cependant, leur lien se renforça dans le silence et les gestes simples : un conte partagé, une main posée sur une épaule tremblante, un rire d’enfant dans les couloirs du palais.
Ankorkibil, autrefois stratège brillant et roi rassembleur, entra dans une période d’austérité froide. Ses discours devinrent plus courts, plus durs. Il gouverna toujours avec fermeté, mais la tendresse disparut de son visage comme la lumière d’une forge éteinte.
=== L'ombre et la flamme ===