'''Bataille du mont-sans-joie'''<br>
Le 45 Holevent 265, profitant des informations récupérées le 43 holevent par les dragons, les troupes du corps des maréchaux entamèrent un mouvement offensif contre la légion d'opale, qui stationnait le long du fleuve de la veine-noire, non loin d'un lieu-dit nommé "Le mont-sans-joie". La légion, qui n'avait pas encore eu vent de la destruction de sa bannière de spadassins, bivouaquait en effet sur la rive, en désordre. Le Maréchal Pencroff ordonna à l'avant-garde du corps et à la première division de se préparer à l'assaut, tandis qu'il lançait la seconde division et l'arrière-garde plein-est, pour déborder la légion d'opale.<br>
Au lever du jour, il fit donner l'assaut sur la rive, prenant de cours les forces adverses, surprises dès le réveil. Les 1er et 2e régiments de tirailleurs-grenadiers se ruèrent à la baïonnette sur les premiers ennemis, qui tombèrent sans opposer la moindre résistance. Puis, formant la ligne, les tirailleurs-grenadiers jetèrent sur le reste de la légion d'opale plusieurs salves meurtrières, qui achevèrent de semer la panique chez l'ennemi. Ces derniers, se retrouvant dans l'incapacité de se former en ordre de bataille, commencèrent à refluer en désordre le long de la rivière, qui les bordait sur la droite. Malheureusement, sur leur gauche, l'artillerie à cheval du maréchal pencroff vint se disposer en batterie, et fit tomber sur eux une terrible pluie de métal. Poursuivies la baïonnette dans les reins, décimées par la mousquetade et par la mitraille; les troupes de la légion d'opale fondirent comme la cire d'une bougie à la flamme d'un brasier. En moins d'une heure, tous les spadassins et les anspessades avaient péri. Ne restait alors que la colonne de reconnaissance et les bacheliers, dont une partie avait eu l'occasion d'atteindre les chevaux et avait pris la fuite vers l'est. Malheureusement, ces derniers furent pris en chasse par les dragons de Filranmel et d'Asayaka, ainsi que par le régiment de maréchal-hussards commandé par le général Marceline de Bercheny. Un affrontement de cavalerie s'ensuivit, dans lequel le ban des bacheliers d'opale fut anéanti. Seul un fragment de la colonne inquisitrice d'opale, monté sur de plus vifs destriers, parvint à disparaitre dans l'épaisse forêt qui s'ouvrait à l'est du champ de bataille.<br>
Sur les coups de quinze heures, le maréchal Pencroff rappela ses cavaliers et rassembla la 1ère division. Il ordonna à l'avant-garde de rejoindre la 2e division, déjà partie vers l'est; et fit stopper l'arrière-garde pour que la 1ère division puisse la rattraper. Des documents de diverse importance furent saisis sur les corps des ennemis, dont une partie vint définitivement motiver la campagne: Il y était en effet mentionné que la légion d'opale était à l'origine du massacre de Lupek, et plus précisément la "colonne inquisitrice", dont une partie avait malheureusement pris la fuite. Le corps se remit en marche avant la nuit.<br>
Du coté de l'église de la veine noire, il fallut attendre la tombée de la nuit pour que la nouvelle du massacre remonte à l'archevéché. Une profonde consternation ébranla les évêques, qui venaient de perdre dans ce combat près d'un sixième de leurs forces. Il semblait alors évident que les impériaux avaient compris leur implication dans le massacre de Lupek, et qu'une armée était en marche vers la région des bas-plateaux: l'heure n'était donc plus au repli mais à la contre-attaque. L'archevêque ordonna alors aux légions de granit et de jade de se porter à la rencontre de l'armée adverse, qui devait probablement croiser aux environs du mont-sans-joie.<br>