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Campagne des immaculés

3 375 octets ajoutés, 17 avril 2021 à 03:01
Le '''3 Agrevent 265''', plus d'une semaine après la bataille du mont-sans-joie et suite à de nombreux mouvements prévisionnels opérés par les deux camps en vue de se rencontrer sur le terrain le plus propice, les légions de granit et de jade finirent par se lancer en direction du corps des maréchaux. Ce mouvement fut décidé après que les meneurs des deux légions eurent estimés que le corps des maréchaux se trouvait en assez fâcheuse posture pour ne pas pouvoir se défendre efficacement à cause du terrain sur lequel il s'était retiré: il n'en était en réalité tout autrement. En effet, il le relief des environs de Thelore semblait peu propice à un large déploiement de forces sur une ligne, il offrait au maréchal Pencroff la possibilité de scinder ses forces en trois, dans des positions ou chaque front serait indépendant des autres. Il pouvait également dissimuler une partie de ses troupes grâce à la complexité des dunes et collines, et avait entrepris de leurrer ses adversaires avec une fausse ligne défensive. Pendant plus de 48 heures, les sapeurs du corps et de nombreux soldats creusèrent des trahcées te bâtirent des redoutes ou furent mises en batteries une bonne partie des bouches-à-feu du corps, de sorte à ce que l'ennemi, arrivant par l'est, ne croit avoir affaire à un réseau défensif complexe et bien garni: il n'en était rien: mais les canons ne devaient pas le leur laisser deviner avant que l'ennemi ne se soit trop exposé. Une fois les tranchées creusées, ce feux-centre défensif fut tout de même garni par les fantassins du 1er et 2e régiments de tirailleurs-grenadiers et par le régiment de vélites-carabiniers, soit près de 3 000 hommes qui allaient être le pivot du combat. Préventivement, le maréchal fit évacuer les habitants du village de Thelore dont la sécurité ne pouvait être garantie.<br>
Aux environs de neuf heures, les deux légions se présentèrent à l'est du village. Comme prévu, elles entreprirent de se déployer face à ce qu'elles pensèrent être le gros des troupes du maréchal. Toute fois, prudentes, elles ne s'engagèrent pas toutes les deux dans le vallon: la légion de granit pris les devants, tandis que la légion de jade forma un arrière défensif hors de portée des canons. Le maréchal Pencroff, qui suivait ce mouvement depuis les redoutes, ordonna aux artilleurs de laisser la légion s'approcher, avant de débuter leur feu. Dans les tranchées, les vélites-carabiniers et les tirailleurs-grenadiers attendaient, leurs mousquets appuyés sur le parapet, que l'ordre leur soit donné de faire feu. Puis, quand le maréchal estima que l'ennemi s'était assez engagé, il fit donner le feu. La vingtaine de canons, disposés en "grande batterie", fit feu par salves de boulets de 6 à 8 livres sur les rangs ennemis que le terrain avait forcé à adopter un "ordre en profondeur". Chaque boulet eut donc un impact décuplé, certains projectiles emportant parfois plusieurs hommes d'un coup. La légion de granit ne perdit cependant pas pied, et poursuivit son avancée: elle était en effet composée de soldats particulièrement fanatiques, et était menée par un évêque parmi les plus charismatiques de l'église qui s'exposa au devant de ses hommes, embrasant ces derniers par son exemple. Les pertes de la légion furent terribles, mais elle menaça bientôt les tranchées ou les soldats du maréchal la reçurent par une formidable mousquetade. Plusieurs fois, un formidable craquement déchira l'air, alors que les 3 000 mousquets vomissaient à l'unisson un nuage de fumée blanche qui venait s'élever en panaches saccadés dans le ciel. pendant près d'une heure, les carabiniers et les grenadiers fixèrent l'ennemi sous ce feu terrible, mais ils ne parvinrent pas encore à faire débander cette légion qui se montrait si opiniâtre.<br> Voyant que la légion de granit était en difficulté, l'évêque de la légion de jade voulut lui prêter main-forte en lui envoyant une partie de son infanterie en soutien. Malheureusement, ce mouvement avait été attendu par le maréchal, qui dévoila alors ses deux divisions de combat, sa véritable force. Arrivant par le nord et par le sud, la 1e et la 2e division du corps des maréchaux fondirent sur la légion de jade, surprenant celle-ci dans son mouvement vers l'ouest. Grenadiers en tête, flanqués par des escadrons de dragons, les deux divisions se disposèrent en étau autour de la légion de jade, qui ne pouvait plus arrêter son propre mouvement en avant. Dans un ultime sursaut, comprenant que le centre du dispositif du corps des maréchaux n'était en fait qu'une formidable redoute de canons, certes bien défendue, mais néanmoins peu garnie; la légion de jade se jeta à la rencontre de la légion de granit, et se joint à elle pour tenter d'enfoncer les défenses du maréchal. Ce dernier, voyant les deux légions, éprouvées mais encore combatives, se ruer sur sa ligne; ordonna de fixer les baïonnettes et de faire passer les canons à mitraille. La bataille prit alors une intensité terrible: la mousquetade se poursuivit sous le tonnerre assourdissant des canons et le sifflement sinistre des éclats de métal qui se dissipaient dans les rangs ennemis.
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