Peu après le début de l’exode, une prophétie annonça qu’un descendant de la lignée royale était le seul capable de réveiller la Hanche des Titans et de briser la malédiction.
Le père d’Ankorkibil trouva la mort en chemin, lors d’une attaque d’orcs, laissant sa mère seule pour l’élever. Pour survivre, elle vendait des fleurs qu’elle cueillait dans les vastes plaines environnantes, très prisées des naines de la cité. Elle s’éteignit lorsqu’Ankorkibil eut 35 ans, un âge encore bien loin de la majorité naine, fixée à 60 50 ans. Il fut alors recueilli par les sages d’Ultharik, qui avaient vite perçu son talent exceptionnel pour la magie.
Formé par les maîtres des runes de l’académie d’Ulla, il développa des liens particuliers avec Unkor, un éminent sage de la cité. Grâce à lui, Ankorkibil apprit en secret la langue des textes sacrés, écrite en haut nanien, inaccessible au commun des nains. Bien qu’il ne soit pas naturellement doué pour le combat, il reçut aussi un enseignement aux armes, notamment à l’épée et au marteau. Mais c’est surtout son talent inné pour l’art des runes qui impressionnait ses maîtres – ce que d’autres mettaient des décennies à maîtriser lui venait avec une facilité déconcertante.