Astrid Beaumanoir : Différence entre versions

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Version du 24 décembre 2022 à 02:57

Astrid Marie-Amélie de Mauxbaton-Beaumanoir
Astrid Display.png

Alias Blanquette
Naissance 32 Fifrelune de l’an 293 du Calendrier Erachien
Origine Malenque, New-Stendel
Sexe Féminin
Espèce Humaine
Activité Militaire
Caractéristique Soldat de 1ère Classe, Chasseur-Eclaireur
Affiliation Garde Volontaire


Description

Astrid Beaumanoir (de son nom complet Astrid Marie-Amélie de Mauxbaton-Beaumanoir), née en l’an 293, est une humaine provenant de la ville de Malenque au Nord Ouest de New-Stendel. Atteinte de vitiligo depuis sa naissance, sa peau naturellement claire est parsemée de grandes taches blanches. De chevelure de jais, les yeux bleu gris clairs, grande de taille et de carrure taillée, sa silhouette lui a toujours permis de s’imposer dans ses cercles sociaux depuis le plus jeune des âges, et certain l’aurait même considérée comme jolie. La détonation d’une charge explosive lors d’un exercice de combat atterrit trop proche d’elle la défigura partiellement, la laissant aveugle d’un oeil et atteinte d’achromotrichie ainsi que d’un syndrome post traumatique, ses tendances plus enflammée, belligérantes et chaotiques laissant place à un caractère froid, méthodique et cynique.

Jeunesse

Bien que vivant dans une famille noble aisée, Astrid n’a jamais eu une enfance facile ou heureuse. Sa mère Sélène Beaumanoir, atteinte de maladie peu de temps après la naissance de sa fille, était contrainte à passer la majorité de ses journées dans son lit, affligée de fièvre chronique et d’une tout constante. Son état fragile ne lui permettant pas de s’occuper de sa fille autant qu’elle l’aurait souhaité, elle dut déléguer une grande partie de sa surveillance à une nourrice, Géromine Cabaillon, qui, malgré son expérience s’étant occupé de Sélène pendant son enfance à elle, avait des difficultés avec la jeune Astrid.

Son père, Vicomte Gautier de Mauxbaton, titre de noblesse qu’il tient grâce à un commerce de logistique intercontinental, n’était guère heureux que son unique enfant avec son épouse était une fille, et la blâmait pour les maux de sa mère. Son incapacité émotionnelle vis-à-vis de sa progéniture, ajoutée à sa frustration misogyne de ne pas avoir eut un garçon, résulte rapidement dans une relation tendue entre les deux, la fillette cherchant l’attention parentale via la bêtise, la désobéissance, et plus tard, par manque de réaction, la violence.

Les confrontations se multiplièrent lentement, d’abord dans les discours, puis physiquement. Après une énième bagarre avec son père, de laquelle ce dernier sortira avec un nez fracturé, elle est envoyée contre son gré au Centre Correctionnel pour Jeunesse Délinquante de Fignonel Batalon, dans la ville de Roncecourt, âgée seulement de 8 ans. Les nonnes s’occupant d’elle ne surent changer ses habitudes, et ne firent d'exacerber ses tendances rebelles.

Renvoyée de l'établissement à ses 14 ans, les nonnes impuissantes face à sa ténacité, elle retourna chez ses parents, emportant une rancune sans égale pour son père mais une affection renouvelée pour sa mère, sa santé ayant encore plus dégradé pendant son absence. Elle trouva de nouveaux points d’entente avec son ancienne nourrice, et ensemble s'occupèrent de Sélène. Pendant les mois qui suivirent, Astrid assistait presque jour et nuit sa mère, dormant même à ses côtés, cherchant à apaiser ses douleurs et ses hallucinations fiévreuses. Nombreux docteurs venant des quatres coins du monde avaient été appelés, mais aucun ne put offrir de traitement efficace.

Sélène mourra le 15 Holevent de l’an 307, laissant sa fille dévastée et son époux encore plus aigre qu’il ne l’était déjà. L’enterrement fut bref et succinct, et Géromine fut renvoyée de la maison familiale, ses services n’étant plus considérés comme nécessaires. Une semaine après les funérailles de sa mère, Astrid découvrit avec horreur une correspondance intime entre son père et une autre dame; correspondance qui semblait avoir commencé quelque temps après qu’elle ait été envoyée à Fignonel Batalon. Folle de rage, elle s’elança pour confronter son père à nouvelle reprise, cette fois-ci determinée a laisser plus qu’une fracture de nez. Mais ce dernier l’attendait à la porte de la demeure, au côté d’une troupe de soldats de la Garde Volontaire, menée par le Sergent Gaspar Podovin. Suivant la demande de son père, la troupe emporta Astrid de force vers le Fort Herobrine[1]. C’est sous la pluie, bâillonnée et enchaînée dans un carrosse qu’Astrid décida de renoncer son père, et prit le nom de famille de sa mère, Beaumanoir.

Carrière Militaire

Formation

Arrivée au Fort Herobrine, ses premiers jours furent passés dans les cachots, une période que le sergent Podovin décrira dans ses mémoires comme “une période d’attendrissement”, référant particulièrement au fait qu’Astrid se débattait vicieusement à chaque occasion qui lui était présentée. Près de deux mois plus tard, une fois “calmée”, elle sera relayée aux pensions des détenus correctionnels et affectée au nettoyage des latrines des cadets. C’est ici qu’elle rencontra les premiers jeunes de son age, et aussi où sa réputation de combattante commença, marquant plus d’un cadet d’un oeil au boeur noir pour s’être moquée d’elle et sa condition de prisonière. Réprimandée à plusieurs occasions par les officiers d’instruction, sa conviction à se battre contre le status quo et sa réticence ne fit que croître. Sa frustration arriva à son summum lors d’un exercice de sabre entre les cadets qu’elle surveillait durant lequel un des combattant, la remarquant de loin, l’utilisa dans des ripostes verbales face à son adversaire. Décidant qu’elle en avait entendu assez, elle s’avança sur le terrain et fit une démonstration de force en désarmant les deux aspirants à main nue et en brisant le bras du cadet l’ayant insulté. Sa performance, bien que lui méritant une correction supplémentaire par le corps des enseignants, fut remarquée par les officiers, et l’office des aspirants ne pouvait nier qu’elle avait un potentiel jusqu’alors inexploité.

Une fois sa nouvelle peine de cachot passée, à sa plus grande surprise, un instructeur lui annonça qu’ elle sera mise à suivre les classes l’instruction militaire d'infanterie de ligne en Pampélune de l’an 308, Podovin surveillant en partie sa progression. Bien que le changement d'environnement était drastique, son caractère en fut peu affecté. Elle aura essayé à plusieurs reprises de s’évader, ses escapades n’auront servi à ses camarades de classe qu’à perfectionner leurs compétences de recherche et de chasse à l’homme, souvent suivies par quelques coups de bâtons par les instructeurs. Ses compagnons d’instruction ne se retenèrent pas de partager leur désapprobation de ses manies, et s’assurèrent de lui rendre la vie encore plus misérable, notamment en aspergeant ses draps d’eau du port pendant les nuits les plus froides ou en égarant ses bottes. Mais toute action à une conséquence, une leçon qu’Astrid ne se retena point de leur enseigner en, le jour de ses 15 ans, sabotant le mousquet d’un de ses détracteurs, causant une détonation imprévue pendant un exercice de tir et renvoyant la victime à son bourg domicile devenu entièrement aveugle. Les mauvaises farces s’arrêtèrent rapidement après cet évènement, et les quatre dernières semaines se passèrent sans trop de difficulté.

Soldat de 2e Classe

Reserviste

Ayant réussi de justesse à balayer le rapport du dernier accident sous le paillasson, Podovin commençait à regretter son choix de prendre sous son aile la fille de son ami, le chaos qu’elle causait étant plus grand que ce qu’il avait été accoutumé de suivre. Le 24 Claircelune de l’an 308, il inscrit Astrid dans le 4e bataillon du 7e régiment d’infanterie légère, convaincu que si ce dernier ne réussit pas à briser la jeune fille, il aura le mérite de la tuer rapidement.

Le décor changea peu pour Astrid, les murs de grès des dortoirs de l’école ressemblant presque à deux gouttes d’eau aux casernes de la réserve. Ce qui changea par contre, outre l’espace encore plus restreint entre les hamacs et les lits, et devint un plus grand problème qu’elle n’avait pas anticipé, était la ténacité et la férocité de la discipline au sein de son groupe, les officiers ayant le flair pour l’insubordination. Les opportunités pour l’évasion étaient rares, les réprimandes physiques bien plus sévères, et la tolérance pour l’insolence presque inexistante. Durant la journée, les exercices de formations, de marche, de carrés de tirs, ou encore d’optimisation de tir lui furent martelés dans le crâne au rythme des tambours des troubadours de ligne. Les exercices physiques, généralement destinés à être effectués par un ou une athlète plus âgé, faisaient partie des routines lui posant le plus de difficultés, sa forme de 15 ans n’étant pas encore assez costaud que pour soulever certains des poids les plus lourds. Néanmoins, ils avaient le mérite de forcer sa condition sportive à s’améliorer. Le peu de joie qu’elle réussit à en tirer était que, malgré son arrogance, elle montrait un certain talent pour le tir que nombreux de ses collègues réservistes n’avaient pas, qualité qui n’avait pas échappé à son caporal chef.

Les premières semaines, la nuit était un des rares moments de répit qu’elle reçut, servant de vigile sur la frontière simurgeoise du fort ou de quelques heures de repos. Elle reçut progressivement des heures de permission, qu’elle utilisait principalement pour étudier son environnement, cherchant encore une faille pour s’enfuir, visitant le fort et prenant note de son agencement. L'expansion pratiquement continue de l’oppidum rendait cette dernière activité plus compliquée que prévue, et le plus qu’elle essayait de se frayer un chemin parmi les différents chantiers, le plus qu’elle commençait à réaliser que sa situation était plus ou moins immuable: elle était coincée, et la surveillance constante des murailles et entrées rendait l’évasion plus ou moins impossible. Au bout de deux mois, la réalisation de son sort la rendit encore plus amère, et sa colère ne faisait que croître. Alors que sa motivation était à son plus bas, elle croisa lors d’une de ses escapades nocturnes un attroupement de jeunes soldats entassés dans une ruelle moins observée sur le campus. Sa curiosité piquée, elle se fraye un chemin à travers la foule, et découvre, non sans une certaine joie, un ring de bagarre clandestin, dans lequel elle reconnaissait certains des bleus avec lesquels elle avait fait sa formation. Elle avait trouvé la nouvelle façon parfaite pour se défouler[2].

Dès ses premières bagarres elle démontra une férocité sans égale pour sa taille et sa catégorie de poids. Les bleus de sa promotion l’évitaient comme la peste, et les plus âgées en sortaient souvent avec une mâchoire disloquée. Cela ne l’empêchait pas de se faire remettre à sa place, s’assurant quelques visites à l’infirmerie pour une épaule disloquée ou pour quelques sutures sur le visage. Elle portait ses hématomes commes des médailles, et ses combats, réputés pour leurs férocité, attiraient de nouveaux participants et spectateurs. Cette notoriété lui valut un certain respect, mais elle ne fut jamais vue comme une égale aux combattants plus âgés, chose qui, malgré sa compréhension de la logique au vu de la différence d'âge, la frustra.

C’est dans le ring qu’elle fit la rencontre et fut prise sous l’aile de Rachelle Petras, une sergente-major âgée de 20 ans qui pris goût au gusto du duel de la jeune fille et qui voyait en elle une sœur cadette qu’elle n’avait jamais eu[3]. Servant d’opposante récurrente, Rachelle réussi, tant bien que mal, de soulager une partie des maux d’Astrid (tout bonnement en écoutant son histoire), et bien que ne réussissant pas à lui faire respecter l’autorité, assura une diminution notable dans les tentatives de sabotages qu’Astrid entreprenait quotidiennement, ainsi que lui enseigna quelques techniques pour s’améliorer au combat main à main, ayant elle même dû apprendre à se battre contre des adversaires plus grande qu’elle depuis bien 3 ans. Cette amitié de fortune se tissa en une étroite sororie qui vit, à la plus grande joie des officiers d’instruction, un épanouissement dans son suivi d’instructions pour les formations. Ce que Rachelle ne réussit pas à retenir chez sa sœur adoptive, malgré ses nombreuses tentatives, était le développement d’un égo surdimensionné. Comptant plus de victoires que de défaites dans ses duels et sa condition physique s’améliorant drastiquement, la jeune Beaumanoir se sentait de plus en plus invincible, et prenait de haut des soldats faisant parfois deux fois sa propre taille. Dans une tentative de la tenir à l'œil (et la considérant comme sa protégée), Rachelle assura qu’Astrid fut migrée dans son peloton.

Affectation dans la Brume du Lys

Le 7 Agrevent de l’an 308, Rachelle Petras reçoit l’ordre de venir soutenir le 2e bataillon du 7e Régiment d’Infanterie Légère stationné sur les Terres du Lys dans leur mission de d’escorte de convois marchands venant de la capitale en direction des contrés du Sud. La 3e compagnie de dépôt remplaçait la 8e compagnie de chasseurs. L’équipement fourni et les provisions prêtes, le capitaine ordonna la marche, empruntant la porte Est du fort. C'était la première fois depuis un long moment qu’Astrid voyait autre chose que du grais et du sable, n’ayant observé les tranchée que de loin et de nuit lors de ses rondes de vigiles. Passant par la plaine de Birak-Heim, la compagnie se mit en route pour la préfecture de Novi où elle empruntera le pont menant vers les terres d’Arcande. Au bout d’un jour de marche, la compagnie arriva au bourg et s’installa pendant la nuit proche de la forteresse des montagnes. Le lendemain, en reprenant la route, la jeune fille aperçut la 8e compagnie sur son chemin de retour de l’autre côté du pont. En les croisant, elle remarqua l’état pitoyable des troupes. La compagnie n’avait peut être pas plus de 20 hommes, la moitié boitant le pas et l’autre avec leurs bras dans un bandage se soutenant l’un l’autre. Leurs uniformes étaient couverts de boue et de tache sang séché, Le bleu de leur surcots à peine distinguable du gris foncé. Manquant à l’appel était la plupart des officiers, incluant le capitaine, son couvre-chef tenu par un caporal amputé d’une jambe. Le capitaine de la 3e échangea quelques mots avec ce dernier , avant d’ordonner la marche forcée. La troupe arriva en bordure de la forêt du Lys au couché du soleil.

La nuit fut particulièrement angoissante pour la majorité des bleus de la troupe, incluant Astrid, la condition de la 8e n’ayant échappé à aucun regard. Le sommeil venait pour personne, et les vigiles furent ordonnés de redoubler leurs rondes. A l’aube, n’ayant put fermer l’oeil que 3 heures, la compagnie entra en terrain incertain, l’air frais et calme remplacé par un souffle frigide, et un épais brouillard obstruait la vision. Le silence était maître, même le fracas des pas de marche de la troupe semblait s’estomper dans la brume. L’ordre fut donné de tenir l’arme à feu prêt.

La 3e Compagnie suite à la fausse alarme dans la Brume du Lys.

Pas plus d’une demi-heure plus tard, un tir sonna dans la forêt, provenant d’un jeune voltigeur deux rangs derrière Astrid. Les soldats se mirent en carré, ne voyant pas l’origine de l’attaque, Astrid relayée au premier rang comme lancière. Mais une fois la formation construite, le silence régna à nouveau, et le voltigeur coupable du tir réalisa en même temps que les membres de son peloton qu’il venait de tirer sur un amalgame d'arbres et de verdures difformes. La troupe se remit en marche, prudente, le capitaine tenant avec difficulté sa monture calme. Quelques heures plus tard, alors que la nuit commençait à tomber, les éclaireurs distinguèrent les feux du campement, et peu de temps après, la troupe arriva à l’avant poste de la garde dans le cœur de la forêt, juste à temps avant que l’obscurité ne les prennent par surprise. Le camp n’avait rien d’extraordinaire: une dizaine de tentes, un grand feu pour la cuisson (et unique véritable source de lumière), un puits de fortune, et des provisions entassés dans des caisses et tonneaux. Pas de barricades, pas de murs de fortunes, et une maigre surveillance… mais la tentation de fuire était vite écrasée par l’absence totale de visibilité hormis les rares pavés indiquant une vieille route délabrée.

Après une nuit plus ou moins complète de repos et les rations quotidiennes partagées, les pelotons furent répartis pour chacun couvrir un tronçon dédié de la route. Le peloton de Petras fut assigné à couvrir la route sur une zone agricole abandonnée entre le campement de la garde et un village de fortune pour les réfugiés de la brume envahissante. Le blé qui jadis y aurait poussé était presque devenu sauvage, les sentiers de terre battue couvert de mousse et de lichen, et le terrain étaient jonchés de vieux outils de labourage depuis longtemps pourris par l’humidité et la pluie. Au plus grand soulagement d’Astrid et du reste de son peloton, la zone était globalement calme. Les convois venant du Sud étaient encore intactes et les voyageurs encore de bonne humeur, mais ceux venant du nord était rarement consolable ou calme. Mais les jours passant, la quantité de convois semblait monter, et les rumeurs couraient dans le camp qu’une attaque aurait été orchestrée par les mages de l'Ordre Du Lys pour repousser les monstres de la brume vers l’ouest. Une routine plutôt calme se développa, et le peloton de Petras avait pris l’habitude de chanter Le Départ d'Herobrine lors de leur patrouille. Le temps passant, la panique semi constante des premiers jours fut remplacée par un calme mélangé à une certaine lassitude, et dans l’habitude d’Astrid en temps libre, son esprit se mit à divaguer vers des idéaux de liberté. Mais à sa grande surprise, un certain remord se joignait à ses idées d’escapade, surtout pour Rachelle, une des rares personnes avec qui elle avait pu vraiment se confier. Le temps passé avec elle lui avait permis de se faire connaître dans le reste du peloton, et bien que ses tendances bagarreuses lui donnait une envie de distribuer quelques yeux aux boeur noir, Rachelle su la retenir, lui enseignant la restreinte, mais aussi l’autorisant quelques baffes quand un membre de la troupe faisait une blague déplacée. Podovin écrira dans son mémoire que c’était peut-être la première et dernière fois que la jeune fille comprit enfin la définition de vie de groupe, et peut-être même de famille.

Le 13 Démévent de l’an 308, deux mois après son arrivée dans la brume, Astrid était en mission d’escorte d’un convoi d'artillerie impériale destinée pour la garnison d’Otium. Les heures précédant l’arrivée du convoi furent passées en mission de reconnaissance pour assurer que la route était praticable pour un convoi plus lourd, la pluie de la nuit précédente ayant embouée une partie du chemin. Prenant la relève du peloton précédent, le groupe se mit en marche autour de 13:00. Le convoi était lent et bruyant, les sabots des boeufs tirant les canons retentissant contre les galets restant des sur le sentier. Deux tirailleurs avaient été envoyés en reconnaissance en avant-garde, pas plus de 20 mètres en avant, mais leurs formes étaient invisibles à travers la brume. Autour de 14:15, la sergente Petras ordonna la halte. Devant le convoi se trouvait un arbre renversé, un obstacle qu’il n’y avait pas pendant la matinée. Mais plus problématique encore, les éclaireurs ne l'avaient pas remonté… plus important, ils n’étaient pas là. Les escouades furent ordonnées de former deux lignes sur chaque flanc du convoi, Astrid se trouvant à la deuxième en arrière, le fusil pointé dans la brume. Le silence, jusqu’alors ayant été la source d’un calme, lui rappela les premiers jours dans la forêt, et la tension dans les rangs était palpable. Petras se tenait derrière elle, le poing crispé autour de son fusil. Plusieurs minutes passèrent, sans que quoi que soit ne se passe.

Hésitante, Petras ordonna 4 soldats de déplacer le tronc sur le chemin. Mais dès qu’ils s’approchèrent de l’arbre, l’un d’entre eux fut attrapé par quelque chose et tirer au-dessus et derrière l’obstacle, ses cris de terreur s'éteignant presque instantanément. Les trois autres reculèrent aussitôt, essayant tant bien que mal de prendre une position de tir, mais leurs bras n’avaient pas la force pour tenir leur armes levées. Le reste de la troupe recula à son tour du tronc d’arbre, laissant les bœufs à découvert. Du coin de l’oeil, Astrid aperçu ce qu’elle n’aurait que put décrire comme un serpentin organique flotter au ras du sol derrière le flanc, et avant qu’elle ne put prévenir ses compagnons de ligne, l’appendice c’était enrober autour de la jambe d’un autre fusilier, et d’une mouvement brusque, le tira dans la brume, ses cris estompé aussitôt qu’on ne voyait plus sa forme. C’est à ce moment là qu’Astrid réalisa qu’on ne lui avait jamais dit contre quoi les convois qu’elle escortait devaient être défendu. Elle avait entendu dire des monstres, mais elle avait toujours imaginer des morts vivants ou des grosses araignées. Ceci était quelque chose de bien différent, et pour la première fois depuis qu’elle s'en souvienne, elle ressentait la véritable peur, la peur qu’elle n’avait jusqu'à présent que vu dans les yeux de la 8e compagnie sur sa marche de retour.

Petras ordonna la troupe de se former autour du canon que le peloton escortait ainsi que la préparation de ce dernier pour tirer. Les artilleurs logisticiens se mirent aussitôt à leur besogne, pendant que le peloton, réduit à 18 fusiliers, forma un carré maladroit autour de ce dernier, les museaux de leurs armes pointés vers un ennemi invisible. Un autre membre difforme se projeta contre la troupe, s'emparent d’un autre soldat. Cette fois-ci, une poignée de coups de fusils résonnèrent en réponse, accompagnant les cris d’angoisse de la victime. Un long cri strident retentit en parallèle, un son uniquement descriptible comme le mélange entre le coassement d’un crapaud au son que fait le tronc d’un arbre quand il fend et l’inspiration du dernier souffle d’un mort. Ce son, malsain et inexplicable, était la dernière goutte pour la troupe, et la panique commença à se propager. Deux soldats prirent aussitôt la fuite, les jambes à leur cou, en direction du camp. Mais leur fuite fut courte, leur corps soudainement levés dans la brume et leurs voix s'éteignirent aussitôt leur silhouettes disparues.

Une nouvelle rafale fut déchargée, cette fois-ci Astrid y prit part. Mais les projectiles s’enfoncèrent dans la brume sans toucher quoi que ce soit. Pendant qu’elle se dépêchait de recharger son arme, son compagnon de droit disparu sous ses yeux, emporté vers le haut, laissant pour unique preuve de son existence une botte au sol, suivi par une fine nuée rouge qui aspergea la troupe. Petras essayait tant bien que mal de tenir la troupe en ligne , mais ses efforts étaient vains. Elle regarda droit dans les yeux d’Astrid, tentant de la rassurer. Mais son geste de bonté fut un moment d’inattention, et elle ne vit pas la large patte difforme s’abattre dans sa nuque, la projetant vers l’avant, et écrasant son crâne sous le poids de la créature à qui appartenait le membre. Là où se tenait Rachelle Petras même pas une minute plus tôt trônait à présent une créature difforme d’au moins 3 mètres de haut et presque fantomatique, dotées de long bras biscornus et tentaculesque qui se séparaient en dendrites, de complexion noire comme de la fumée, “à la fois intangible et d’une opacité à toute épreuve”[4], et une tête où autre qu’une masse difforme de flagelles et d'appendices ressemblant à une flamme fervente remuant continuellement de façon inexplicable, on ne distinguait qu’une série de grandes dents allongées, crispées ensemble, et dégoulinants de sang.

Astrid fut prise par la terreur à son tour, et se mit a courir vers l’arbre le plus proche, cherchant à mettre autant d’obstacles entre elle et la créature que possible et s’enfonçant dans la brume. Elle ne distinguait plus la route, ni les arbres, ni ses camarades, ni le monstre. Le silence presque instantané l’étouffa, n’entendant plus que les palpitations frénétiques de son cœur. Ses jambes l'abandonnèrent et elle s'effondra dans la boue, au milieu d’un champ abandonné. N’arrivant plus à se relever, couverte de boue et de sang, elle était convaincue que la mort venait pour elle, et était résolue à son sort. La créature n'avait fait aucune preuve de faiblesse, laissé aucun signe que le groupe l'avait même touché. Elle étudia son environnement, tentant tant bien que mal d’étudier sa situation, son esprit logique luttant contre toutes les fibres de son corps et tous ses instincts de survie qui lui disaient de fuir. Il n’y avait pas d’abris, pas de cachettes, pas de barricades. Elle était comme une génisse à l'abattoir, jeune, faible, et inconsciente de sa situation.

Le brigadier artilleur impérial Jonathan Lembeek, membre du convoi s’étant fait attaquer ce jour-là, raconte que dans un moment de lucidité défaillante, elle aurait entendu le son d’un lourd pas à 10 mètres d’elle. Tel un automatisme, elle aurait tiré dans l’épaule de la bête qui s'apprêtait à éviscérer lui et son soutien. L'engeance tourna son attention vers elle, s’enfonçant à son tour dans la brume. Les deux artilleurs réussirent à positionner le canon et de tirer dans la direction de la bête. Un cris strident d’une jeune fille retentit dans le brouillard avant la détonation, suivi par le rugissement perçant d’une manifestation maudite, et enfin, le silence total. Pas plus de quelques minutes plus tard, un autre peloton arriva sur la scène pour compter les pertes. La jeune Astrid fut retrouvée, couverte d’une substance noire et visqueuse et de sang, le côté droit de son visage tailladé, un œil ensanglanté, et un boulet de canon atterrit quelques centimètres au-dessus de son épaule. Le peloton compta au total 3 survivants, le convoi 2, et un des deux chevaux tirant l'artillerie.

Astrid fut embarquée vers le camp et mise en récupération pendant presque deux semaines, mais les infirmiers de camp étaient incapables de sauver son œil. Mais les semaines n'apportèrent aucun repos à la jeune fille, qui ne voyait que la mort de ses collègues et de Petras en boucle tant dans ses rêves que lorsqu’elle était réveillée. Une fois capable de tenir debout, le capitaine la réassigna dans la section de surveillance du camp, de telle sorte à ce qu’elle puisse se remettre de son expérience traumatique. Mais tant bien que les autres soldats essayèrent de lui remonter le moral, peu réussirent à même tirer un seul mot de ses lèvres. Le 54 Pampélune de l’an 309, les survivants du 2e bataillon du 7e léger furent ordonnés de retourner au Fort Hérobrine pour quelques mois de repos. Sur le sentier du retour, ils croisèrent la relève, remplie de bleus qu’elle n’avait pas encore croisés. Serrant la cocarde de Petras entre ses mains, un léger sourire malsain se traça sur ses lèvres.

“Le 13 Démévent 308, la jeune Astrid Beaumanoir est morte. La personne qui ressortit de cette maudite forêt était un bien pire fléau qu’était la petite fille.”

Mémoires d'un Vieux Sergent, par Gaspar Podovin

Soldat de 1e Classe

Astrid en tenue de cuirassière.

(en cours de rédaction™)

Armoiries

Emblem de la Famille Mauxbaton-Beaumanoir.png

Liens et Références

Note: Astrid Beaumanoir est un personnage interprété par Xadrow.

  1. Minefield.fr - [VRL] "Candidature" pour la Garde Volontaire - Astrid Beaumanoir
  2. Récit à venir soon™
  3. Marion Petras, née en 293, jeune soeur de Rachelle Petras, est morte de tuberculose autour de l’an 297, âgée de seulement 5 ans.
  4. Minefield.fr - Shalaevar, Chevalière de la Brume